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«C'est facile, il suffit de bosser !»


«C'est facile, il suffit de bosser !»
Depuis qu'elle a mis les pieds au CEM Hadjrès Slimane, dans la ville de Béjaïa, elle a toujours triomphé aux sommets des records de l'établissement en entier. Sur son tableau de chasse sont accrochés dignement des 18 et des 19 de moyenne, jamais moins.Ce cap d'excellence est maintenu depuis le primaire. Et c'est tout à fait dans la nature des choses si Inès Smaïl est aujourd'hui la meilleure lauréate à l'examen du BEM, avec un fier 19,17/20, sur les plus de 8200 reçus dans toute la wilaya. Elle a décroché la note complète dans des matières, les mathématiques et la physique, qui effraient de nos jours nos élèves. «Normal !», elle est fille d'un mathématicien.Il faut dire que son encadrement pédagogique attentif s'est bien complété d'un encadrement parental qui s'avère efficace. La mère est bonne linguiste, prof de tamazight, et sa fille en prend bon exemple avec un 18,5 en langue amazighe et autant en français et anglais, et un 19 en arabe. Sa plus «mauvaise» note est un respectable 15 en éducation civique.De quoi envier ceux qui «suent» sur la côte de la moyenne.Ces résultats au BEM n'étonnent aucunement Inès. «C'était espéré», nous répond-elle, tout bonnement. «C'est facile, il suffit juste de bosser», ajoute-t-elle, sûre d'elle, de sa régularité et de ses compétences. Dans ses yeux, pas le moindre indice d'un quelconque doute d'elle-même. Cette assurance, elle l'avait le jour même de l'examen qu'elle a vécu sans trac. L'examen sportif et musical lui a permis d'évacuer le peu de stress qui restait en elle.Cela ne pouvait être autrement pour une élève qui récolte joyeusement les fruits méritoires d'une préparation de longue date, ou tout au moins depuis le début de la dernière année. Le troisième trimestre, elle a mis les bouchées doubles.Son investissement pour les études est débordant.«Elle révise tout le temps, ça m'arrive même de lui demander d'arrêter et d'aller se coucher», nous confie son père, que doivent certainement jalouser les parents qui se tuent à persuader leurs enfants au smig de la révision. «Quand elle a un doute, elle vient nous questionner même après la sonnerie», rapporte son prof de maths.Avec son 20/20, les mathématiques n'ont pas de secret pour Inès, qui pourrait faire croire qu'elle marche sur les pas de son père. Mais rien n'est moins sûr, car Inès vient de décliner une belle proposition pour une formation en mathématiques à Cuba. Elle n'est «pas prête à partir». Il n'est pas aussi dit qu'elle sera linguiste comme sa mère.La spécialisation est en tout cas encore loin, mais sa destinée prend peut-être ses formes dans son v?u. «L'informatique me plaît, je voudrais bien créer des logiciels», nous confie-t-elle, souriante. En attendant, il y a sûrement des exploits à réaliser au lycée.K. Medjdoub


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