Algérie

Bruxelles demande au Maghreb plus de fermeté face aux passeurs



Le vice-président de la Commission européenne en charge de la Justice et des Libertés, le Français Jacques Barrot, a réclamé mardi une action plus déterminée des pays du Maghreb contre les passeurs afin de lutter contre l'immigration clandestine. "Il faudrait que ces Etats agissent assez brutalement et mettent la main sur toutes ces officines de passages, très souvent liées au crime organisé et à la prostitution", a-t-il déclaré à l'AFP, avant de se rendre vendredi et samedi sur l'île italienne de Lampedusa puis à Malte, deux régions de l'UE confrontées à des vagues de débarquement d'immigrés clandestins.Le commissaire a cependant reconnu que les relations avec ces pays étaient compliquées, le Maroc et l'Algérie refusant d'accepter des accords de réadmission dans leur partenariat avec l'UE. Or de tels accords sont "très importants, car ils permettent de renvoyer les gens dans des conditions acceptables", selon lui. L'UE propose aussi d'organiser des patrouilles de surveillance au plus près des côtes de ces pays pour les aider à stopper les embarquements, mais "la Libye se fait tirer l'oreille", a-t-il ajouté. "L'approche globale est fondamentale. Sinon nous ne pourrons pas résoudre les problèmes", a-t-il insisté.Plus de 67.000 personnes ont traversé la Méditerranée pour demander l'asile en Europe en 2008, dont plus de la moitié sont arrivées en Italie et à Malte, selon des données publiées par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Près de 300 clandestins ont encore débarqué le 4 mars à Lampedusa, dont le centre d'accueil a été incendié en février lors d'une révolte. Dans ce contexte, la visite de M. Barrot à Lampedusa et Malte a "un double objectif : bien comprendre toutes les demandes auxquelles sont confrontés les Etats côtiers de l'UE, et en même temps leur demander un accueil de meilleure qualité des immigrés en situation irrégulière et des demandeurs d'asile", a indiqué M. Barrot.
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