Bridji Lahcène, fidélité et passion

Finalement, le véritable apprentissage de footballeur n?aura duré que trois années pour Bridji Lahcène. Deux saisons en minimes et une en cadet avant que les clubs algériens n?appliquent l?ordre donné par la direction du FLN. Il devait être doué car à cette époque à l?USMO, les places étaient très chères. Bridji fourbira ses armes à Belfort durant son service militaire où il sera un titulaire incontesté au sein de l?ASB qui évoluait en Championnat de France amateur. Puis, il participera au Championnat de ligue FLN (inter-quartiers) sous la direction de Benzellat et Mokhtari, les célèbres arbitres de l?époque, qui ont beaucoup donné de leurs personnes pour que la jeunesse assouvisse sa passion dans un cadre organisé. Sa véritable carrière ne démarrera qu?après l?indépendance sous les couleurs du RCCP (Racing Club Cité Petit), au poste d?inter droit (N° 8). Après le départ de Ouadi à l?USMBA et de Larbi au MCO, Bridji et Fouatih prendront place en défense pour encadrer la talentueuse génération montante des Belkedrouci, Di Nallo, Madani et Zine. Les années passent vite, et dès 1969, les dirigeants sollicitent Bridji et Dala pour encadrer les jeunes catégories tout en continuant à jouer en senior. C?est à cette époque que la carrière d?entraîneur de Bridji a démarré pour durer, car actuellement, on le retrouve, en 2008, à la tête du RCGO auquel les gens ont fini par l?identifier, bien qu?il ait exercé ailleurs, avec une certaine réussite, à l?USMO et au NASR Sénia. Le compte est facile à établir. Hadj Bridji arpente inlassablement les terrains depuis quatre décennies, toujours avec la même passion et un sens aigu de la pédagogie.Cette saison, avec une équipe constituée à la va-vite, le RCGO, sous sa conduite, joue l?accession en «Régionale Une». Hadj Bridji en a vu d?autres, et gageons qu?il n?a pas encore dit son dernier mot. A l?image de l?illustre Guy Roux auquel on le compare souvent, Hadj Bridji symbolise la fidélité et la passion.   Haï Badr, un vivier