Bricolage

A tête reposée et après avoir bu le calice jusqu'à la lie, on refait doucement surface et on se réveille difficilement de cette terrible désillusion et de cette participation cauchemardesque à la CAN.Une mûre réflexion et une analyse de la situation nous permettent tout de même de tirer une seule conclusion. Cette débâcle n'est, en réalité, que le fruit d'un bricolage qui dure depuis un bon bout de temps. L'Algérie est presque partie à la CAN sans préparation alors que tous les autres concurrents l'ont très bien peaufinée. Ce manque de préparation nous a été fatal d'autant que nos adversaires n'ont rien laissé au hasard avant de poser pied au Gabon. Et ce ne sont certainement pas les deux matchs de la Mauritanie qui nous contrediront quand on affirme qu'on est partis au pays des Bongo avec seulement quelques galops d'entraînement et énormément d'illusions et de chimères. Il aura fallu deux gifles pour qu'on se réveille avec une terrible gueule de bois. Qui en est responsable ' Certaine presse malintentionnée a pointé du doigt, l'entraîneur Leekens mais, en réalité, la faute incombe, en premier lieu, aux responsables de la FAF puis aux joueurs. Peut-on bâtir une équipe compétitive et travailler le volet collectif quand on change d'entraîneur comme on change de chemise ' La réponse coule de source, est aussi limpide comme l'eau de roche. Peut-on également espérer jouer les premiers rôles quand les joueurs ne se donnent pas à fond et se contentent du minimum ' Les images des deux matchs confirment que ceux-ci évitent d'aller au charbon comme l'ont fait les Tunisiens par amour à leur pays. Les facteurs ayant été à l'origine de cette déroute sont nombreux contrairement à ce que font croire certaines langues qui pointent d'un doigt accusateur l'entraîneur Leekens. Non ' Le mal est ailleurs et tout le monde connaît où il réside mais peu oserait le dénoncer. Demain, il fera jour.