Algérie

Breve istoire de Tlemcen



Breve istoire de Tlemcen
La ville de Tlemcen, Pomaria (« les vergers »), est fondée à la fin du IIe siècle comme camp militaire à la frontière de l'empire romain. La cité joue un rôle religieux puisqu'elle devient le siège d'un diocèse catholique : l'évêque Victor qui y siège a joué un rôle important au Concile de Carthage de 411.

Tlemcen fut à plusieurs reprises de son histoire, la capitale du Maghreb central. À la fin du VIIIe siècle et durant le IXe siècle, la ville devient un des fiefs du kharidjisme en Afrique du Nord. En 771, Abou Qurra de la tribu Sufrite des Banou Ifren de Tlemcen parvint à reprendre aux arabes toute l'Ifriqiya. Au XIe siècle (1080), Tlemcen devint après Marrakech, la seconde capitale des Almoravides, qui englobait le Maroc actuel et une partie de l'Algérie occidentale. Au XIe siècle, sous les Almohades, Tlemcen est un centre commercial de premier plan et la capitale du Maghreb central.
Le royaume de Tlemcen, fondé en 1282 connaît un destin hors du commun. Ce royaume est dirigé par la dynastie des Abdalwadides. À son apogée, cet État contrôle un territoire allant de l'Atlas à l'actuelle Tunisie au XVe siècle. Des trois capitales des dynasties qui régnaient au Maghreb (Fès, Tlemcen et Tunis), Tlemcen était la cité la mieux policée. Elle attirait les savants et les artistes de toute part. Cette ville était aussi un centre d'études musulmanes. L'on comptait cinq médersas renommées. Les Tlemceniens admiraient Sidi Wahhab, qui fut le compagnon du prophète et qui, venu à la suite de Oqba avait été enterré dans la ville, Sidi Daoudi, le grand saint du Xe siècle.

En 1553, l'effondrement des 3 dynasties du Maghreb (Mérinides, Abdalwadides, Hafsides) donne naissance - vu la disparition de toute autorité centrale - en Algérie en particulier, à une multitude de villes-royaumes : royaume de Ténès, royaume d'Alger, royaume de Cherchell. Simultanément à ce démembrement, les attaques sur les villes du littoral, menées par les Espagnols, sèment la peur et la désolation chez les populations d'alors qui font appel comme l'émir d'Alger aux célèbres corsaires Aroudj et Khair-Eddine Barberousse pour assurer leur défense, le royaume de Tlemcen passe alors sous la protection ottomane. Cette transition qui s'est déroulé durant l'agonie de la dynastie des Abdalwadides ne s'est pas faite facilement. En effet, très vite apparaissent des conflits ; Aaroudj exécute l'émir d'Alger dans son bain et pourchasse ses fidèles, qu'il poursuit jusqu'à Tlemcen. Mais le Sultan de Tlemcen, allié au gouverneur espagnol d'Oran, surgit avec ses troupes, chasse Aroudj de Tlemcen et finit par le tuer.
Un troisième frère d'Aroudj, Ishaq, prit une faible part à la fondation de la Régence d'Alger ; nommé roi de Ténès avec résidence à El Kalaâ, il fut assassiné en 1518 au moment où il sortait de la capitale qu'il venait de livrer par suite d'une capitulation à l'armée espagnole commandée par Dom Martin d'Argote qui avait amené avec lui les contingents musulmans restés fidèles à Abou Hammou, Sultan de Tlemcen. Khizr, frère de Aaroudj, prit sa succession à Alger et se fit appeler « Khayr ed-Din » (« le Bien de la Religion »). Nommé Capitan-Pacha (grand amiral) de la flotte turque et Beylerbey (gouverneur) des îles, il se montra plus prudent que son frère, et dirigea depuis sa capitale ses armées.

Plus cosmopolite (Andalous et turcs) et ouverte de par son histoire qu'Alger et Oran, Tlemcen connaît comme les autres cités d'Algérie une relative paix sociale à l'époque de l'« Algérie française ».



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