« Bouteflika n'est pas le candidat d'un clan »

Hier, la capitale du Djurdjura a clos les grands meetings de campagne électorale avec la venue d'Ahmed Ouyahia pour le compte du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. Dans une sallecomble, Ouyahia a tenu à saluer la mémoire de tous les martyrs pour le recouvrement de l'indépendance, du devoir national et de tous ceux qui sont morts parce que épris de justice et de paix. Il citera tous les grands noms de la Révolution qui ont marqué la région, non sans ajouter qu'ils ont combattu et sont morts un peu partout en Algérie car « leur seul idéal a été l'Algérie et l'indépendance ». Il mettra en exergue les efforts et les réalisations enregistrés dans le pays en général et en Kabylie en particulier. Il illustrera ce développement par une image : « Sur les routes de Kabylie, nous ne voyons plus nos femmes avec sur la tête un bidon, un jerrican d'eau ou une brassée de bois tant aujourd'hui, dans tous les villages, il y a l'eau, l'électricité et le gaz. » Il évoquera aussi, en matière de développement, les efforts dans les secteurs de l'enseignement, de la santé, du logement et des projets structurants. Comme il a aussi insisté sur la paix « instaurée par le Président » et qui « permet aujourd'hui aux Algériens de circuler sans peur ». Non sans avertir que le terrorisme est transnational. A ce sujet, Ouyahia dira que si par le passé, les terroristes étaient armés de manière rudimentaire, « aujourd'hui, ils possèdent des armes lourdes qui rentrent de nos frontières Est ». Il invitera les terroristes encore en activité à déposer les armes « car ils n'ont pas de pays de rechange et que l'Algérie est visée ». Pour Ouyahia, il n'y a pas « de printemps arabe mais un complot contre le monde arabe pour son éclatement ». L'ancien Premier ministre est aussi revenu sur le bilan du candidat Bouteflika. « C'est grâce à sa politique envers les instances monétaires internationales et le refus de leurs injonctions que les prix des produits de première nécessité, comme l'eau, l'électricité, le carburant, sans compter les produits alimentaires de base, sont soutenus », a-t-il précisé. Et de lancer : « Ceux qui ne reconnaissent pas le mérite de Bouteflika dans le développement du pays sont des ingrats. » Il conclura son discours en déclarant que « Bouteflika n'est pas le candidat d'un clan mais de tout un peuple qui lui a accordé quatre millions de signatures auxquelles il faudra ajouter celles de 18.000 élus ».