Bouteflika n'assistera pas à la finale de coupe d'Algérie Quand Dame Coupe oblige à avouer la maladie du Président

Si la maladie du président Abdelaziz Bouteflika n'est un secret pour personne, depuis déjà quelques années, dans les cercles officiels, on n'a, en revanche, jamais osé en parler, du moins publiquement. Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, est le premier haut responsable de l'Etat à briser ce 'tabou" à l'occasion de sa visite de travail effectuée, avant-hier, dans la wilaya de Béjaïa. Pour le faire, M. Sellal a choisi le moment de sa rencontre avec des représentants de la société civile et devant la présence de presque tous les représentants des médias nationaux. Mieux, il a évoqué 'le malaise" du Président au moment où tout le monde dans la salle écoutait attentivement son discours. 'Je dois vous annoncer que le Président a été victime d'un malaise aujourd'hui et qu'il a été admis à l'hôpital. Nous n'avons pas à cacher ça (...)", a-t-il lâché, une phrase qui en dit long sur le flou entretenu jusqu'alors sur la maladie du Président. M. Sellal n'ignorait pas que l'hospitalisation du Président allait provoquer toute une spéculation et soulever un tollé dans les médias, dans la rue... Pourquoi on en parle précisément maintenant, mais jamais auparavant ' Pourquoi M. Sellal ou un autre responsable n'ont pas jugé utile de justifier par sa maladie le silence observé par Bouteflika au lendemain de l'affaire de Tiguentourine où il était pourtant le plus attendu ' D'aucuns jugent qu'il était plus que jamais temps de vulgariser l'info sur la maladie du Président, car il y aura dans deux jours la finale de Coupe d'Algérie de football où il doit se présenter, comme le veut la règle du palais. En effet, si Bouteflika s'était permis ces dernières années de 'zapper", sans coup férir, certains rendez-vous, à l'instar de l'ouverture de l'année judiciaire ou encore celle de l'année universitaire, cette fois-ci le rendez-vous est tellement populaire que le pouvoir craint de remettre en cause carrément sa crédibilité. La vulgarisation de l'information sur le malaise qu'à eu le président de la République, samedi dernier, est ainsi faite pour préparer l'opinion nationale, voire même sur le plan international, le faux bond qu'il fera certainement à l'occasion de la finale de Dame Coupe qui mettra aux prises les deux clubs algérois, le MCA et l'USMA, au stade du 5-Juillet, le 1er mai. En cette même date représentant la Journée mondiale du travail, le Président devra, par ailleurs, s'adresser aux travailleurs. Qu'à cela ne tienne, le Président nous a habitués, depuis quelques années déjà, à célébrer ce genre de rendez-vous à sa manière ; il déléguera son conseiller, Mohamed-Ali Boughazi, pour lire son message. Chose qu'il pourra également rééditer deux jours plus tard, à l'occasion de la Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai. Il convient de rappeler que le président Bouteflika a été victime, samedi dernier, d''un accident ischémique transitoire sans séquelles", mais qui nécessite toutefois 'un repos pour poursuivre ses examens". En 2005, Bouteflika a été victime d''un ulcère hémorragique" qui l'avait contraint à une longue hospitalisation à l'hôpital du Val-de-Grâce, à Paris. À l'époque, la spéculation l'avait emporté sur la communication sur la maladie du Président...
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