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Bouteflika encourage la course au pouvoir



Le chef de l'Etat appelle l'ensemble des acteurs politiques à participer à cette «course»Tenant à baliser le terrain et assurer de la crédibilité, la transparence et la probité de l'ensemble des échéances électorales à venir, notamment celle attendue en 2019, le président Bouteflika soutient que la seule condition qui distinguera les «sprinters» au pouvoir sera leur capacité à rassembler et à susciter l'adhésion à leur projet.
«(...) La scène politique doit connaître une diversité, une confrontation de programmes et une course au pouvoir, cependant il est du devoir de tout un chacun de contribuer à ce mouvement démocratique pluraliste en plaçant l'Algérie et les intérêts suprêmes de son peuple au-dessus de toute autre considération», ce sont là, quelques phrases clés du message que le président de la République a adressé hier au peuple à l'occasion de la célébration de la fête de la Victoire qui coïncide avec la journée du 19 Mars. Dans son message, lu en son nom, à Naâma, par le ministre des Moudjahidine, Tayeb Zitouni, le chef de l'Etat qui a appelé tous les Algériens à contribuer au mouvement démocratique pluraliste dans le pays en plaçant l'Algérie et les intérêts suprêmes de son peuple au-dessus de tout autre considération, est conscient que les remous que connaissent la scène sociale et politique du pays, sont liés directement aux prochains rendez-vous électoraux. La «course au pouvoir» est explicitement évoquée dans le discours du chef de l'Etat qui appelle l'ensemble des acteurs politiques à participer à cette «course», mais dans le respect du jeu démocratique. Tenant donc à baliser le terrain et assurer de la crédibilité, la transparence et la probité de l'ensemble des échéances électorales à venir, notamment celle attendue en 2019, le président Bouteflika soutient que la seule condition qui distinguera les «sprinters» au pouvoir sera leur capacité à rassembler et à susciter l'adhésion à leur projet. Raison pour laquelle, il appelle à une confrontation des programmes des différents acteurs de la scène politique. Ces derniers et grâce à leur diversité, vont permettre de consacrer le pluralisme, a assuré le premier magistrat du pays. Abdelaziz Bouteflika ne va, cependant pas, omettre de placer les jalons sur cette route menant au pouvoir. Il insiste donc sur la nécessité de placer le pays et les intérêts du peuple au-dessus de tout autre considération. Une manière pour le président de la République de rappeler à tous les acteurs politiques que la confrontation propre pour accéder au pouvoir est un signe de bonne santé pour l'Algérie qui conforte même son statut d'Etat de droit. Après ces rappels du président, la réactivité des partis politiques est promptement attendue. Ces derniers se préparent, sans trop de bruit, au prochain rendez-vous électoral. Au FLN, l'heure est à la quiétude. C'est son secrétaire général, Djamel Ould Abbès, qui l'assure «alors que certains affûtent leurs armes, au FLN, une force tranquille, de proposition et de gestion, nous sommes sereins», a-t-il dernièrement affirmé. En ce qui concerne sa feuille de route pour la prochaine élection présidentielle, elle se basera sur le bilan des réalisations du président de la République depuis 1999. Le RND a, quant à lui, choisi d'investir la Toile, sachant parfaitement que les enjeux politiques et les batailles électorales se jouent en grande partie sur le Net. Ce deuxième parti majoritaire après le FLN, qui a renforcé sa place sur l'échiquier politique, aspire à élargir son réservoir électoral, mais estime que l'heure n'est pas encore venue pour parler de son candidat à la présidentielle. Du côté des partis de l'opposition, notamment ceux d'obédience islamiste, il est attendu que ces derniers continuent à participer à l'agenda électoral. Reste à savoir maintenant s'ils vont réussir à unifier leurs forces en allant vers le choix d'un candidat unique ou continuer leur errance sur le chemin de la discorde. Il faut dire que l'approche à grandes enjambées de cette échéance ne permettrait pas de construire une alternative commune. A bien voir la scène politique nationale, les partis politiques tiennent en haleine la société et maintiennent un certain suspense sur le prochain rendez-vous électoral en ne l'inscrivant pas comme une priorité dans leurs agendas politiques. Ils viennent, cependant, d'être rassurés par le président de la République, quant à la tenue d'une course loyale au pouvoir. Le président Abdelaziz Bouteflika ne dérogeant pas à son habitude, a, en encourageant et stimulant les ambitions des acteurs politiques, ouvert grand la porte sur cette question.


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