Algérie

Bouteflika à propos du respect de la convention d?ottawa



« La france a refusé de donner les cartes des zones minées » Nous souhaitons que les conventions internationales soient appliquées par tous les pays du monde. » Tel est le message adressé, hier, par le président de la République aux puissances mondiales. Présidant la dernière étape de la destruction des stocks des mines antipersonnel de l?ANP à Djelfa, le chef de l?Etat s?est montré sévèrement critique envers certains pays du monde qui s?érigent en chefs spirituels de l?humanité, mais n?appliquent pas les conventions susceptibles de la préserver. « Nous appartenons à un monde que nous désirerions renouveler en instaurant la démocratie », a-t-il déclaré. Soulignant l?importance des conventions d?Ottawa et de Kyoto dans la préservation des vies humaines et la protection de l?environnement, le président Bouteflika a déploré le fait que ces dernières ne sont pas respectées ou ratifiées par les grandes puissances. « Nous sommes dans un monde où les puissants fuient leurs responsabilités et laissent les pays vulnérables veiller au respect des conventions internationales », a-t-il lancé.Dans la foulée, l?orateur est revenu sur les conséquences du colonialisme français, dont les vastes zones minées dans les frontières du pays. Rendant un hommage aux éléments de l?ANP, aux soldats russes et aux pays qui ont aidé l?Algérie dans l?opération de déminage, le président Bouteflika a vivement critiqué la France. Selon lui, cette dernière a même refusé de donner les cartes des zones minées qui auraient facilité à l?Algérie l?opération de déminage. « Merci pour les pays frères », a-t-il ajouté. « Il existe même une organisation de l?ONU en mesure de nous aider, mais elle est devenue une institution bureaucratique qui observe le déroulement des événements de très loin », a-t-il précisé. Dans cette optique, le chef de l?Etat a insisté sur l?importance et la nécessité pour les pays signataires de la convention d?Ottawa de s?entraider sans condition. Il faut également, a-t-il souligné, amener les pays non encore membres de la convention d?Ottawa à y adhérer. A l?occasion de la tenue, prochainement, de la conférence des Etats parties de ladite convention qui aura lieu à Zagreb, capitale de la Croatie, le Président a appelé à la consécration de ses clauses et ses dispositions par toutes les nations.



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