Algérie - Revue de Presse


Bouteflika à Damas Le sommet arabe s'ouvre sur fond de divergences


Le 20ème sommet arabe, qui s'ouvre aujourd'hui à Damas en l'absence du président égyptien et des rois de l'Arabie Saoudite, du Maroc et de la Jordanie, sera dominé par le conflit israélo-palestinien et la crise politique libanaise. Ce dernier point brûlant, qui reste en stand-by depuis le départ d'Emile Lahoud en novembre 2007, menace sérieusement de diviser les leaders arabes. Avant même le début de la réunion des ministres arabes des Affaires étrangères pour l'élaboration de l'ordre du jour de cet énième sommet, les dissensions arabo-arabes ont commencé à apparaître, stimulées par la « mise en garde » des Etats-Unis qui avaient « conseillé » ses alliés arabes de boycotter le sommet de Damas. Les Etats-Unis avaient, en effet, appelé la semaine dernière les pays arabes à réfléchir avant de décider de participer au sommet, accusant la Syrie d'entraver l'élection du prochain président libanais. Aussi, les leaders de l'Arabie Saoudite, de la Jordanie et du Liban avaient décidé de boycotter la rencontre pour contester l'ingérence de la Syrie dans le pays du Cèdre. Les trois pays accusent ouvertement Damas de bloquer l'élection d'un président au Liban. Le pays du Cèdre, sans chef d'Etat depuis la fin novembre, demeure la proie à une crise politique, en raison de profondes divergences entre la majorité qui est soutenue par l'Occident et l'Arabie saoudite, et l'opposition, menée par le Hezbollah et appuyée par Damas et Téhéran. Douze chefs d'Etat arabes, dont le président de la République, prendront part à ce sommet qui examinera le développement du conflit israélo-palestinien et la possibilité de la reconsidération de l'initiative de paix arabe de 2002. La Syrie va tenter lors de ce sommet, de convaincre les autres pays arabes de retirer cette initiative de paix ou au moins de la réviser, pour pousser Israël à donner une suite à ce plan lancé par l'Arabie Saoudite lors du sommet de Beyrouth. Le ministre des Affaires étrangères syrien, Walid Moallem, avait même évoqué implicitement un retrait du plan de paix arabe. Cependant, ce projet syrien de geler cette initiative n'a aucune chance d'être approuvé par les leaders arabes et particulièrement en l'absence de l'Arabie Saoudite et de l'Egypte. Les ministres arabes des Affaires étrangères avaient implicitement menacé le 5 mars au Caire, de retirer leur initiative de paix en l'absence d'une réponse positive d'Israël, rappelle-t-on. L'initiative arabe de 2002 prévoit une normalisation des relations entre les pays arabes et Israël en échange du retrait israélien des territoires arabes occupés depuis juin 1967, la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-est pour capitale et un règlement « équitable et agréé » de la question des réfugiés palestiniens. Le sommet arabe examinera aussi d'autres questions brûlantes, notamment l'escalade israélienne, l'implantation de colonies, la question d'El-Qods, le blocus imposé à Ghaza et le développement de la situation en Irak.
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