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Bourses : Les discussions USA-Chine favorisent la prise de risque




Les Bourses européennes ont terminé en nette hausse mardi, toujours portées par la perspective d'avancées dans les discussions entre Chinois et Américains sur les barrières douanières, un thème qui permet aussi à Wall Street de poursuivre le rebond à l'oeuvre depuis le lendemain de Noël. À Paris, le CAC 40 a clôturé sur une progression de 1,15% (54,1 points) à 4.773,27 points, sa meilleure clôture depuis le 19 décembre. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,74% et à Francfort, le Dax a progressé de 0,52%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,7%, le FTSEurofirst 300 1,06% et le Stoxx 600 0,87%. Au plus haut depuis le 17 décembre, ce dernier a regagné près de 5% sur les sept dernières séances. Les négociations engagées lundi à Pékin entre responsables américains et chinois se poursuivront mercredi pour une troisième journée, a annoncé un membre de la délégation américaine. Auparavant, Donald Trump avait assuré que les pourparlers se passaient "très bien". "Le président américain s'était vanté de la bonne santé de la Bourse américaine pendant la majeure partie de 2018 mais l'évolution baissière des derniers mois pourrait l'avoir incité à adopter une position plus souple sur le commerce", note David Madden, de CMC Markets.
Valeurs & Indicateurs
Le mouvement général de retour sur les actifs risqués a bénéficié à la quasi-totalité des secteurs en Europe, seul celui des télécoms (-1,21%) terminant la journée dans le rouge après une note d'analyse défavorable de JPMorgan. La meilleure performance du jour est pour la distribution (+2,06%), qui a notamment bénéficié des bonnes performances de plusieurs enseignes britanniques pendant la saison des fêtes. Marks & Spencer a gagné 5,56%, Next 5,25%.
Le compartiment des biens et services industriels, sensible à l'évolution des tensions commerciales, a pris 1,88% et celui de l'automobile 1,41% en profitant des déclarations à une chaîne de télévision chinoise d'un responsable de la Commission nationale du développement et de la réforme, principal organe de planification de Pékin, sur la possibilité de mesures de soutien aux achats de voitures et d'électroménager. A Paris, Airbus a fini en tête du CAC 40 avec un gain de 3,7%. Le groupe a atteint son principal objectif industriel de 2018, à savoir la livraison de 800 avions, après un nombre record de remises d'appareils en décembre.
Les espoirs de détente sur le front commercial ont largement occulté les déceptions macroéconomiques du jour: la production industrielle allemande a en effet chuté de 1,9% en novembre alors que le consensus Reuters l'attendait en hausse de 0,3%, ce qui fait craindre à certains une récession de la première économie européenne fin 2018 et l'indice du climat des affaires dans la zone euro a baissé en décembre pour le 12e mois d'affilée.
Aux Etats-Unis, la publication des chiffres mensuels de la balance commerciale est retardée par le "shutdown", la fermeture d'une partie des administrations fédérales.
La poursuite du rebond des actions a défavorisé les emprunts d'Etat, dont les rendements sont à la hausse: celui des titres à dix ans allemand a fini la journée à 0,226% contre 0,216% lundi soir, après un pic à 0,247% en matinée.
Au-delà du regain d'appétit pour les actifs plus risqués, le marché obligataire se prépare à la reprise en force des adjudications dans la zone euro, le programme de la semaine représentant un montant total de 35 milliards d'euros.

Wall Street confirme son rebond
Wall Street a terminé mardi à un plus haut de trois semaines, confirmant son rebond pour la troisième séance d'affilée, soutenue par Apple, Amazon, et les valeurs industrielles dans l'espoir d'un accord commercial entre Washington et Pékin. L'indice Dow Jones a gagné 256,10 points, soit 1,09%, à 23.787,45. Le S&P-500, plus large, a pris 24,72 points, soit 0,97%, à 2.574,41. Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 73,53 points (+1,08%) à 6.897,00 points. Le rebond, déclenché vendredi par de bons chiffres de l'emploi aux Etats-Unis et un engagement à la prudence en matière de relèvement des taux d'intérêt du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a propulsé le S&P-500 en hausse de 9,5% et le Nasdaq de 11,2% par rapport à leur plus bas respectifs depuis plus de 20 mois touchés le 24 décembre. Les négociations engagées lundi à Pékin entre responsables américains et chinois se poursuivront mercredi pour une troisième journée, a annoncé un membre de la délégation américaine. Auparavant, Donald Trump avait assuré que les pourparlers se passaient "très bien". "Avec les Etats-Unis et la Chine en discussions en vue d'apaiser leurs tensions commerciales, la banque centrale qui montre une volonté de ralentir le cycle de resserrement (des conditions de financement) et une économie qui continue à bien performer, les marchés paraissent un peu plus attractifs", écrit Craig Erlam, analyste de marché chez Oanda dans une note.

Valeurs & indicateurs
Apple a regagné encore 1,91% après son recul de la semaine dernière suite à son avertissement. De même, Amazon, qui a ravi lundi à Microsoft (+0,73%) le titre de première capitalisation mondiale, a gagné encore 1,66%.
L'indice des services de communication a pris 1,58%, avec notamment un gain de 3,25% pour Facebook.
Parmi les valeurs les plus sensibles à l'évolution du dossier de la guerre commerciale sino-américaine, Boeing a avancé de 3,79% et Caterpillar de 1,2%, permettant à l'indice S&P de l'industrie de gagner 1,41%.
Boeing a annoncé avoir livré 806 avions en 2018, un record qui devrait à l'avionneur américain de conserver pour une septième année consécutive son statut de premier constructeur mondial devant Airbus.
Le secteur de la distribution (+1,10%) a profité des informations de Reuters sur une possible liquidation de l'enseigne de grands magasins Sears.
Toutefois, un avertissement inattendu publié mardi par le géant électronique sud-coréen Samsung a freiné les techs.
Samsung Electronics, premier fabricant mondial de smartphones et de semi-conducteurs, a annoncé mardi anticiper un bénéfice trimestriel en repli de 29% lié à la faiblesse de la demande de puces sur les marchés mondiaux.
L'indice de Philadelphie des semiconducteur a perdu 0,49%, tiré notamment par Nvidia, Applied Materials et Lam Research, qui ont cédé 1,7% à 4%. "Samsung est une sorte de confirmation que le cas d'Apple n'est pas isolé et que nous pourrions probablement finir par avoir d'autres déceptions dans le secteur technologique", dit Sam Stovall, cherché de la stratégie d'investissement chez CFRA. Apple a souffert la semaine dernière après avoir abaissé sa prévision de chiffre d'affaires trimestriel en évoquant un ralentissement des ventes d'iPhone en Chine. Les banques, assurances et fintechs ont également limité la hausse, plombées par l'aplatissement de la courbe des taux. L'indice des valeurs financières a fini inchangé, alors que l'intermédiaire Jefferies a abaissé ses recommandations sur certaines banques américaines, dont JPMorgan (-0,19%). Les espoirs de détente sur le front commercial ont largement occulté les déceptions macroéconomiques du jour: la production industrielle allemande a en effet chuté de 1,9% en novembre alors que le consensus Reuters l'attendait en hausse de 0,3%, ce qui fait craindre à certains une récession de la première économie européenne fin 2018 et l'indice du climat des affaires dans la zone euro a baissé en décembre pour le 12e mois d'affilée. Aux Etats-Unis, la publication des chiffres mensuels de la balance commerciale est retardée par le "shutdown", la fermeture d'une partie des administrations fédérales.

Taux & changes
Les rendements des obligations américaines ont progressé pour le troisième jour d'affilée dans le contexte actuel de regain d'attrait pour le risque depuis les propos rassurants du président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, qui a notamment répété vendredi que la Fed ferait preuve de patience dans la conduite de sa politique monétaire cette année. En Europe aussi, les emprunts d'Etat ont été délaissés, ce qui a fait grimper les rendements: celui du Bund à dix ans allemand a fini la journée à 0,226% contre 0,216% lundi soir, après un pic à 0,247% en matinée. Au-delà de l'appétit pour les actifs risqués, le marché obligataire se prépare à la reprise en force des adjudications dans la zone euro, le programme de la semaine représentant un montant total de 35 milliards d'euros. Aux Etats-Unis, le département du Trésor va adjuger de son côté 78 milliards de dollars (environ 68 milliards d'euros) de titres souverains sur l'ensemble de la semaine. Les analystes de Goldman Sachs ont cependant revu en baisse leurs prévisions de rendements des obligations souveraines, notamment des Etats-Unis et du Canada, pour prendre en compte l'affaiblissement des perspectives de croissance. Le rendement des Treauries à 10 ans est attendu à 3% fin 2019, soit 50 points de base de moins qu'auparavant. Il est à 2,73%. Le dollar a repris 0,27% face à un panier de devises de référence après un plus bas de près de trois mois touché lundi, sur des anticipations croissantes de pause dans la remontée des taux d'intérêt de la Réserve fédérale. Le billet vert est toutefois en baisse face au yen. Les mauvais chiffres de l'industrie allemande ont pénalisé l'euro qui a perdu 0,3% face au dollar à 1,1441. La livre sterling a abandonné quant à elle 0,5% contre la devise américaine, l'approche du vote de la Chambre des communes britannique sur le projet de sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne alimentant la volatilité.


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