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Bourses : Les actions en Europe stoppées par le retour des inquiétudes



Les Bourses européennes ont terminé jeudi en baisse une séance entamée dans le vert, le retour des inquiétudes autour du commerce et des bénéfices des entreprises effaçant le rebond enclenché par l'espoir d'une politique accommodante de la part des grandes banques centrales.À Paris, le CAC 40 a cédé 0,28% à 5.551,95 points. Le Footsie britannique a perdu 0,28% et le Dax allemand a reculé de 0,33%.
L'indice EuroStoxx 50 a abandonné 0,14%, le FTSEurofirst 300 0,13% et le Stoxx 600 0,12%.
Les investisseurs sont persuadés que la Réserve fédérale baissera ses taux à la fin du mois, un scénario que le président de la banque centrale américaine, Jerome Powell, a conforté en affirmant mercredi que l'institut d'émission se tenait prêt à "agir de manière appropriée" pour soutenir la croissance. L'intervention du même Jerome Powell, jeudi devant la Chambre des représentants, n'a pas changé la donne.
Quant à la Banque centrale européenne, ses responsables se sont mis d'accord lors de leur réunion de juin sur la nécessité de se préparer à apporter un soutien supplémentaire à l'économie de la zone euro dans le contexte d'une "incertitude accrue", suivant le compte rendu des débats publié jeudi.
Ces signaux accommodants ont un temps soutenu les Bourses en Europe mais cela n'a pas duré.
A l'heure de la clôture en Europe, le Dow Jones prend 0,7% après avoir passé pour la première fois les 27.000 points et le S&P-500 gagne 0,2%. Le Nasdaq Composite progresse pour sa part de 0,16% après avoir fait un petit tour dans le rouge.

Valeurs & indicateurs
Les inquiétudes n'ont en effet pas disparu, comme l'a illustré jeudi l'indice Stoxx de l'automobile, qui a perdu 0,59%, pénalisé par les replis des équipementiers Valeo (-3,29%) et Continental (-2,54%), pénalisés par des avertissements de la part d'acteurs de petite taille de ce secteur, très exposé à la thématique commerciale. Contre la tendance, l'indice Stoxx du pétrole et du gaz a pris 0,64%, porté par les cours du brut. A Paris, TechnipFMC (+1,26%) a fini en tête du CAC 40. Du côté de la conjoncture américaine, les prix de détail hors alimentation et énergie ("core") ont connu en juin leur hausse la plus nette depuis près d'un an et demi et les inscriptions au chômage sont tombées la semaine dernière à un creux de trois mois.
Ces statistiques, publiées une heure avant l'ouverture, ont eu peu d'effet sur les contrats à terme des indices de Wall Street.

Wall Street finit irrégulière
Wall Street a fini sur une note contrastée jeudi avec un indice Dow Jones pour la première fois au-dessus des 27.000 points, dopé par les valeurs de l'assurance santé et les financières, alors que le Nasdaq n'a pu conserver son avance. L'indice des 30 grandes valeurs a gagné 227,88 points, soit 0,85%, à 27.088,08, terminant à moins d'un demi-point d'un plus haut inédit de 27.088,45.
Le S&P-500, plus large, a pris 6,84 points ou 0,23% à 2.999,91 points, nouvelle clôture record, mais en échouant une nouvelle fois à s'installer au-dessus du seuil des 3.000 points franchi mercredi pour la première fois.
Le Nasdaq Composite a cédé pour sa part 6,49 points (0,08%) à 8.196,04 après être monté en matinée jusqu'à 8.226.
Pour le deuxième et dernier jour de son audition semestrielle au Congrès, cette fois devant la Commission bancaire du Sénat, le président de la Réserve fédérale Jerome Powell a de nouveau conforté les anticipations de baisse de taux à la fin du mois en insistant sur les risques qui menacent la phase d'expansion record de l'économie américaine.
"Il semble que (la Fed) se rapproche d'un point de décision où elle est plus encline a communiquer ouvertement sur la possibilité ou la probabilité d'une baisse de taux et le marché l'intègre", commente Jason Pride, responsable de la gestion privée chez Glenmede à Philadelphie.
Sur le plan micro-économique, le marché a réagi à la décision de l'administration Trump de renoncer à forcer les assureurs santé à répercuter sur les prix du programme Medicare les milliards de dollars de rabais qu'ils obtiennent sur les prix des médicaments en gros.
Ce nouveau revers pour le président Trump, qui veut faire baisser les prix des médicaments avant les élections de l'an prochain, a profité aux assureurs santé et réseaux de pharmacies mais pénalisé les laboratoires, qui pourraient se retrouver dans le viseur du gouvernement.
"L'absence de progrès à Washington suggère la poursuite de pressions politiques sur l'industrie pharmaceutique, y compris un risque législatif", écrivent les analystes de Morgan Stanley dans une note.

Valeurs & indicateurs
L'assureur santé UnitedHealth, en hausse de 5,53%, a aidé le Dow à franchir le cap historique des 27.000 points. Son rival Cigna a bondi de 9,24% pour signer la meilleure performance du S&P 500.
Les laboratoires pharmaceutiques ont souffert à l'inverse, à l'image de Merck & Co (-4,50%) et Pfizer (-2,45%), les deux plus fortes baisses du Dow.
Le marché a aussi profité de la bonne tenue des valeurs financières, dans le sillage des rendements obligataires. Goldman Sachs a réalisé la deuxième meilleure performance du Dow Jones avec une hausse de 2,61%.
Le Nasdaq a pâti de son côté du recul de 0,73% d'Apple et du repli des biotechs, dont l'indice dédié a cédé 1,45%.
La plus forte baisse du S&P 500 a été pour le spécialiste de la gestion d'archives Iron Mountain (-7,48%), pénalisé par un abaissement de recommandation de Bank of America Merrill Lynch.
Neuf des 11 grands indices sectoriels S&P ont fini en territoire positif et 6,17 milliards d'actions ont changé de mains.
Les prix de détail hors alimentation et énergie ont augmenté de 0,3% en juin aux Etats-Unis, leur plus forte hausse depuis janvier 2018, pour un taux de 2,1% sur un an. De l'avis des économistes, cela ne remet pas en cause l'hypothèse d'une baisse des taux de la Réserve fédérale lors de sa prochaine réunion monétaire des 30 et 31 juillet.
Du côté du marché du travail, les inscriptions hebdomadaires au chômage sont tombées à un creux de trois mois la semaine dernière, à 209.000. Les économistes en attendaient en moyenne 223.000.

Taux
La statistique de l'inflation a fait remonter les rendements obligataires, surtout pour les échéances longues, un effet amplifié ensuite par l'adjudication de 16 milliards de dollars d'emprunts à 30 ans qui a donné lieu à une faible demande.
Le rendement du papier à 30 ans a ainsi grimpé de 7,1 points de base à 2,642% alors que celui des obligations à deux ans, sensibles aux anticipations sur les taux de la Fed, n'a progressé que de 2,8 pdb à 1,844%. Le rendement des
Treasuries à 10 ans US10YT)RR, référence du marché, a pris 6,3 points de base à 2,124%.
En Europe, le Bund à 10 ans, taux de référence de la zone euro, a pris quatre points de base pour finir autour de -0,26%.

Changes
L'accélération de l'inflation en juin n'a pas eu d'effet sur le dollar, qui est tombé à un plus bas de trois semaines dans l'anticipation d'une baisse des taux d'intérêt aux Etats-Unis.
L'indice dollar accusait en fin de séance américaine un repli modeste de 0,05% à 97,057 après avoir reculé jusqu'à 96,795. L'euro/dollar est resté stable autour de 1,1250 dollar (+0,04%), malgré les spéculations sur un assouplissement de la politique monétaire de la Banque centrale européenne qui vont bon train également après la publication du compte rendu de sa réunion de juin.
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