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Bourses : L'Europe finit en nette hausse



Les Bourses européennes ont terminé en nette progression et tout près de leurs plus hauts du jour. Jeudi, encouragés par les annonces de plusieurs grandes banques centrales et surtout par la progression de Wall Street, dont l'indice phare Standard & Poor's 500 se rapproche de son plus haut historique.
À Paris, le CAC 40 a terminé en hausse de 0,68% (38,43 points) à 5.659,08 points, non loin du plus haut en séance de 2019 inscrit le 25 juillet à 5.672,77. A Londres, le FTSE 100 a gagné 0,58% et à Francfort, le Dax a progressé de 0,55%. L'indice EuroStoxx 50 a pris 0,7%, le FTSEurofirst 300 0,64% et le Stoxx 600 0,61%.
Au lendemain de l'annonce sans surprise d'une baisse de taux par la Réserve fédérale américaine, la Banque du Japon (BoJ), la Banque nationale suisse (BNS) et la Banque d'Angleterre (BoE) ont successivement laissé leurs taux inchangés sans exclure tout à fait de nouvelles mesures d'assouplissement en cas de besoin.
Ces décisions successives, qui dégagent l'horizon des incertitudes sur les politiques monétaires pour quelques semaines, pourraient favoriser la poursuite du mouvement de rotation sectorielle à l'oeuvre sur les marchés d'actions ainsi que des prises de bénéfice sur les obligations d'Etat, estiment certains analystes.
"Les actions montent avec le retour d'un certain sentiment d'optimisme sur les marchés d'actions", constate David Madden, de CMC Markets. "La crainte liée aux attaques en Arabie saoudite s'est dissipée et la Réserve fédérale a baissé les taux hier soir".
Au moment de la clôture en Europe, Wall Street évoluait elle aussi en hausse: le Dow Jones gagnait 0,35%, le Standard & Poor's 500 0,39% et le Nasdaq Composite 0,65%.
Le S&P-500 évolue à moins de 0,5% de son record du 26 juillet (3.027,98 points).
Parmi les principaux contributeurs à la hausse, Microsoft prend 1,96% et a inscrit un plus haut historique après l'annonce d'un plan de rachats d'actions de 40 milliards de dollars.
A la baisse, US Steel cède 11,37%.

Valeurs & indicateurs
En Europe, les valeurs bancaires ont profité à plein des déclarations de la Fed qui réduisent la probabilité estimée d'une nouvelle baisse de taux dans les prochains mois. L'indice Stoxx du secteur a pris 1,87% après trois séances consécutives de repli. A Paris, Société générale (+2,71%), Crédit agricole (+1,95%) et BNP Paribas (+2,16%) figurent parmi les meilleures performances du CAC 40. Plus forte progression du Stoxx 600, le courtier en ligne britannique IG Group a bondi de 10,27% après l'annonce d'une hausse de son portefeuille de clients et d'une amélioration de ses volume d'activité.
Casino a gagné 2,29% après un article des Echos évoquant une vente de l'enseigne Leader Prix à Aldi pour environ 400 millions d'euros.
A la baisse, le sidérurgiste ArcelorMittal a perdu 4,78% après l'avertissement sur résultats de son concurrent américain US Steel.
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage n'ont que légèrement augmenté la semaine dernière, l'indice d'activité manufacturière "Philly Fed" est ressorti en baisse moins marquée qu'attendu et les reventes de logements ont enregistré une hausse inattendue, affichant un plus haut de près d'un an et demi.

Wall Street termine en petite baisse, la Fed et la Chine préoccupent
La Bourse de New York a fini en baisse de 0,21% jeudi, les investisseurs continuant de digérer la décision de politique monétaire rendue mercredi par la Réserve fédérale, la banque centrale n'ayant pas répondu à leurs interrogations sur l'évolution de sa politique monétaire dans les prochains mois.
Cette prudence s'explique aussi par les incertitudes entourant l'évolution du conflit commercial qui oppose Pékin à Washington alors que les deux pays reprennent leurs négociations ce jeudi aux Etats-Unis.
L'indice Dow Jones a cédé 52,29 points à 27094,79
Le S&P-500, plus large, a pris 0,06 point, soit 0,001%, à 3006,79, après avoir flirté en séance avec ses plus hauts historiques.
Le Nasdaq Composite a avancé de son côté de 5,49 points (0,07%) à 8.182,88.
Les indices restent très sensibles à la moindre annonce qui pourrait laisser entrevoir une amélioration des relations commerciales sino-américaines.
"Il y a eu du mieux récemment, mais s'il y avait un accord, quel qu'il soit, ce serait un accord très léger, un mini-accord, parce que les positions des Etats-Unis et de la Chine sont encore très éloignées sur les principales questions", souligne Ben Philipps, directeur des investissements en chef chez EventShares.

Valeurs & indicateurs
Microsoft a su tirer son épingle du jeu et aller à rebours de la tendance, terminant la séance sur une hausse de 1,84% après avoir inscrit un plus haut historique dans la foulée de l'annonce d'un plan de rachats d'actions de 40 milliards de dollars
A la baisse, US Steel a cédé 11,16% après avoir publié mercredi soir un avertissement sur ses résultats.
Aux Etats-Unis, les inscriptions au chômage n'ont que légèrement augmenté la semaine dernière, l'indice d'activité manufacturière "Philly Fed" est ressorti en baisse moins marquée qu'attendu et les reventes de logements ont enregistré une hausse inattendue, affichant un plus haut de près d'un an et demi.

Changes
Le dollar est orienté à la baisse face au yen, au franc suisse et à l'euro après les annonces des banques centrales, considérées par beaucoup de cambistes comme globalement moins favorables qu'attendu à un nouvel assouplissement des politiques monétaires.
L'"indice dollar", qui mesure les fluctuations de la monnaie américaine face à un panier de devises de référence, abandonne 0,18% et l'euro s'apprécie à 1,1044 dollar.

Taux
Le rendement du Bund allemand à dix ans a fini la journée en légère baisse à -0,507% mais la séance européenne a surtout été marquée par la hausse des rendements italiens après les résultats très inférieurs aux attentes de la nouvelle opération de refinancement à plus long terme ciblée (TLTRO) de la Banque centrale européenne (BCE).
Le rendement italien à deux ans est monté jusqu'à -0,18% avant de revenir sous -0,2%.
Les TLTRO sont parfois utilisées comme une opportunité d'opérations de portage pour financer des achats d'obligations offrant des rendements plus élevés, comme la dette italienne.
Sur le marché obligataire américain, le rendement des titres à dix ans recule autour de 1,775%.

États-Unis
Bloomberg estime que le dollar est une menace pour son économie
Une hausse précipitée du dollar impacterait l'économie américaine, indique Bloomberg, et pourrait provoquer une récession économique dans le pays.
Le renforcement du dollar pourrait lancer un défi à l'économie mondiale, écrit Bloomberg. Cette tendance impacte déjà négativement les multinationales comme Coca-Cola, Caterpillar et Boeing, et plus particulièrement leurs bénéfices. Cela contribue également à l'augmentation des dépenses des sociétés étrangères qui ont des créances de plusieurs millions de dollars.
Selon Morgan Stanley et Brandywine Global Investment Management, la dynamique du dollar serait un catalyseur potentiel d'une récession à venir aux États-Unis et dans le monde. Le cours risque de chuter de 25% sur les cinq prochaines années.
Face à un dollar instable, des économistes misent de plus en plus sur le won sud-coréen, la couronne tchèque, le dollar néo-zélandais, le yen japonais et le franc suisse.
Donald Trump a à plusieurs reprises mis en garde contre un "dollar trop fort". Il appelle depuis deux ans la Réserve fédérale américaine (Fed) à affaiblir le dollar, et critique son dirigeant Jerome Powell, mais la devise américaine n'a fait que se renforcer depuis le début de l'année.


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