Algérie - Revue de Presse

Boumerdès Produits alimentaires, ça flambe!


Lorsque nous lui avons posé la question surl'augmentation, en catimini, de certains produits de première nécessité encitant à titre d'exemple l'huile qui est passée à 520 DA pour le bidon de 5litres, lors du point presse qu'il a tenu en marge du congrès des délégués del'UGTA, le chef du gouvernement M. Belkhadem a répondu qu'aucune augmentationn'a été enregistrée et que l'Etat veille au grain, rassurant les consommateursen avançant le soutien de l'Etat pour le lait et la farine. Mais voilà que 15jours plus tard c'est le feu sur les étals, (ennar) comme le qualifient si biennos ménagères.La pomme de terre locale est toujoursaffichée à 60/70 DA le kilo, au moment où celle de l'importation brille par sonabsence sur les étals. On avance, du côté de Khémis El-Khechna, que certainscommerçants, sans scrupules, ont accaparé des quantités qu'ils ont stockéesafin de maintenir les prix actuels sur la locale. Autres produits intouchables,les haricots, qui sont pourtant de saison, s'affichent au-delà des 90 DA. Latomate, produit périssable, connaît des hauts et des bas vacillant entre 25 et45 DA. Autre légume de saison qui reste aussi inaccessible aux petites bourses,le poivron vert est cédé à 55 DA, alors que le rouge s'affiche à 40 DA. Ainsiquoique les étals regorgent de produits frais ce n'est guère la ruée chez lesménages. Au souk de Boudouaou, baromètre des prix des produits maraîchers, lasituation ne diffère pas des autres lieux. Même constat au marché de Réghaïa,pourtant situé dans une commune populaire et populeuse et connu pour ses «basprix».La contagion de la hausse a touché même lespetits agriculteurs et autres fellahs qui, par le passé, venaient proposerleurs produits frais à des prix très attractifs liquidant ainsi leurs cagettesen un rien de temps. Aujourd'hui, eux aussi, peu scrupuleux, ont suivi latendance. Faut-il leur en vouloir? Sûrement pas. Ils font face également àcette flambée chez l'épicier du coin et ce, quotidiennement.L'indice des prix à la consommation necesse de prendre l'ascenseur et d'éroder la bourse des pères de famille qui nesavent plus à quel saint se vouer et cela à quelques jours de la rentréescolaire. Un souci de plus. Saïd, sans retenue dira: «mon quotidien se résume àl'achat de 2 sachets de lait, de 8 baguettes, pour le reste c'est riz,lentilles ou une ratatouille d'aubergines, de tomates et de 2 oeufs. Ledessert? C'est la pastèque; pas celle vendue au kilo, non! Celle cédée à 30/35DA el-haba» et d'ajouter les 10 DA du café qu'il ingurgite, chaque matin, pouraffronter un quotidien de plus en plus dur et des lendemains incertains.Les sorties vers les plages, les pots deglaces, Saïd les a, depuis longtemps, biffés de son programme. Autreappréhension de Saïd, les fêtes familiales, sans oublier, tient-il à nous lerappeler, les redevances de l'eau, du gaz et de l'électricité. Et ainsi laboucle est bouclée. Cette situation ne semble nullement gêner certainscommerçants qui trouvent qu'ils sont obligés de prendre une marge pour nourrir,eux aussi, leurs familles en plus des charges inhérentes aux déplacements etautres transports.Enfin, la majorité des travailleurs onttrès mal accueilli les déclarations du chef de gouvernement quant au report dela mise en application de la nouvelle grille des salaires, à juillet 2008. Ilsestiment qu'«au moment où les salaires stagnent les prix s'envolent et dire queRamadhan frappe est aux portes».
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