Boumerdès Des enfants à protéger

Lorsqu'on sait que le phénomène de laviolence à l'encontre des enfants en Algérie, prend de plus en plus d'ampleur,on se demande comment les pouvoirs publics n'ont pas encore réagi pour mettreun frein à cette situation qui pourrait déboucher sur des drames, dans beaucoupde cas. Les statistiques officielles présentéesdernièrement par la cellule de la Gendarmerie nationale, sur la délinquance enmilieu juvénile, nous renseignent encore davantage sur les répercutions dangereusesque peuvent créer de tels actes. Lors d'un séminaire qui vient de se tenir àBoumerdès, consacré à l'enfant et la violence, en milieu scolaire et familial,des spécialistes de la question, se sont penchés sur ce problème pour tenter delever un bout de voile sur un phénomène encore tabou en Algérie. Notamment,l'intervention de la psychologue Mme Lamraoui qui a traité des cas d'enfantsconfrontés à la violence, illustrent parfaitement les différents dommages ainsique les mécanismes d'adaptation, véritables stratégies que l'enfant met enplace pour survivre à ces situations de violence. Parmi ces cas, Salim, ungarçon de 10 ans, orienté vers la consultation de Mme Lamraoui, pour destroubles du comportement, agressivité, désintéressement pour les études etmenace de se faire tuer. Salim vit dans un contexte familial où les conflitsdes parents sont permanents et la cellule familiale est durement affectée. Dansson travail quotidien, Mme Lamraoui a également constaté que beaucoup de mèresqui accompagnent leurs enfants, sont elles mêmes, victimes de maltraitance. Ilfaut dire que la prise en charge de ce genre de maltraitances, pose la lourdequestion sur la protection de l'enfant. Elle nécessite de ce fait, le concourset la contribution de spécialistes et un travail de réseau.