Algérie - Revue de Presse


Nouvelle menace de grève Après une accalmie de quelques mois, le Comité national des boulangers et pâtissiers revient à la charge et menace de recourir à un mouvement de grève général pour faire aboutir ses revendications, dont celle portant sur la révision du prix du pain. Selon son secrétaire général, M. Benabdesslam, ledit comité devra en effet réunir, dès demain, son bureau exécutif afin de fixer officiellement la date et la durée de la grève. Sans aller jusqu?à revendiquer explicitement une augmentation du prix administré de la baguette de pain, les boulangers, nous expliquent M. Benabdesslam, « réclament avant tout que soit respecté leur droit de réaliser une marge bénéficiaire et de ne plus avoir à continuer à travailler à perte ». En vigueur depuis près de neuf ans, la structure actuelle des prix administrés du pain et de la farine, a-t-il estimé, « ne répond plus à la réalité des prix des autres produits sur le marché et ne permet pas aux boulangers de rentrer dans leurs frais ». Tels que réglementés à travers le décret exécutif d?avril 1996, les prix de la farine et du pain courant, convient-il de préciser, sont fixés respectivement à 2000 DA le quintal et à 7,5 DA la baguette de 250 g. En dépit de la stabilisation qu?a connue, ces derniers mois, le prix de la farine panifiable sur le marché national, le Comité des boulangers continue à estimer que le prix actuel du pain ne permet pas, pour autant, aux boulangeries de garantir leur marge bénéficiaire. « Depuis 1996, nous explique ainsi M. Benabdesslam, le prix de vente public de la baguette de pain est resté le même, alors que les charges que supportent les boulangers (prix des produits entrant dans la fabrication du pain tels la levure et le sel, charges fiscales et autres) ont connu d?importantes augmentations ». En janvier 2004, rappellera notre interlocuteur, « nous avons soumis aux services du ministère du Commerce une structure des prix qui faisait ressortir que le coût réel d?une baguette de pain ordinaire de 250 g s?élevait en fait à 11, 95 DA ». « Ce prix de revient de la baguette, a-t-il affirmé, est aujourd?hui dépassé car, depuis le premier janvier écoulé, les charges des boulangers ont encore augmenté, du fait notamment de la majoration du prix du gasoil. » Et de soutenir en ce sens : « La hausse du gasoil pénalise lourdement les boulangers parce que la majorité utilise des fours à mazout. » En définitive, affirmera M. Benabdesslam, « nous ne cherchons pas spécialement une augmentation du prix du pain, mais nous sommes décidés à recourir à la grève afin d?exiger des solutions qui soient à même de permettre aux boulangers de redresser leur situation financière ». A rappeler enfin que lors de son intervention, en décembre 2004 à l?occasion de la 25e session du Conseil national économique et social (CNES), le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, avait exclu toute augmentation du prix du pain, tout en s?engageant à prendre en compte les revendications des boulangers.
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