Algérie

Bouira. Exposition picturale



Combler le vide culturel Dans le marasme culturel et la morosité ambiante qui en découle pour une population qui ne demande qu?à s?instruire et à se distraire après les heures de travail, même une exposition comme celle organisée récemment par Dar El Khaldounia au Centre culture islamique est la bienvenue. Certes, il n?y avait pas foule à notre passage au Centre culturel islamique. Le peu d?attirance de cette expo tiendrait à trois raisons : les paramètres variété, qualité et nouveauté ont laissé à désirer lors de cette rencontre, dont la clôture a été prolongée d?une journée. S?agissant d?une maison lancée depuis une dizaine d?années dans l?édition et la diffusion, Dar El Khaldounia aurait pu tirer profit d?une expérience non négligeable pour donner à son exposition grâce au respect de ces trois paramètres un caractère plus attrayant. L?autre paramètre, et non des moindres, a trait à la méconnaissance de la psychologie du public pour lequel on expose ! Quand on se fixe pour premier objectif - le second étant d?ordre commercial - de servir de trait d?union entre le monde de l?édition et celui des lecteurs, on ne peut ignorer la formation du public algérien qui est essentiellement bilingue, voire trilingue... Parce que les livres exposés - plus de 1000 titres - étaient tous en arabe, l?emballement du public n?était pas extraordinaire. Une partie du lectorat bouiréen, habitué à bouquiner en français, a dû ne pas se sentir concernée, pour ne pas dire frustrée par cette exposition. Mais pour l?autre partie maîtrisant la langue officielle, elle a dû en faire son beurre, celle-là, de ce fatras d?ouvrages scientifiques et littéraires. D?autant plus qu?une réduction de 20 à 30% lui a été consentie sur les achats qu?elle pouvait faire. Cependant, l?exposant semblait content de la réaction du public qu?il trouvait ouvert, cultivé et curieux de tout. A l?en croire, la wilaya de Bouira, par l?intérêt qu?elle a su montrer, viendrait devant tant d?autres comme Mostaganem, Mascara, Oran, Biskra, Batna, Ghardaïa, El Oued, Ouargla, Tamanrasset, etc. où il a exposé. Côté recettes, notre homme ne paraissait pas non plus se plaindre. Tant mieux. De telles manifestations doivent être encouragées afin de rompre avec les habitudes de paresse qui risquent de s?emparer d?une wilaya confrontée à un vide culturel vertigineux.
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