Algérie

Bouira: 67 cas de brucellose


Les cas de brucellose humaine qui ont été signalés ces jours-ci dans la wilaya de Bouira ont relancé la crainte de voir se multiplier des foyers épidémiques de brucellose humaine et animale.En effet, puisque tout récemment, ce sont 67 cas d'atteinte ont été déclarés par les services de la prévention de la santé (DSP) à la faveur d'un bilan compris entre le début de l'année jusqu'aux premiers jours du mois d'août. Il s'agit de 67 personnes qui ont été infectées par le virus de la brucellose dans les communes de Dirah et Maâmoura qui se situent à l'extrême sud de la wilaya de Bouira. Les 67 personnes atteintes, dont certaines ont consommé du lait cru provenant de la chèvre, ont été admises dans les hôpitaux pour y subir les traitements appropriés. Les personnes infectées sont soumises à un traitement antibiotique nécessitant un repos de plus de 40 jours, dont la période de surveillance peut s'étaler jusqu'à 6 mois, nous a-t-on dit. Car les séquelles de la bactérie sont redoutées et celles-ci requièrent un traitement antibiotique plus adapté à celui donné préalablement, parce que la bactérie reste toujours vivante et plus résistante. Ainsi, 67 cas de brucellose humaine ont été déclarés, selon le service de la prévention de la direction de la santé et de la population. Il a été constaté également que la région sud de la wilaya de Bouira est la plus touchée, à cause de l'élevage du bovin, ovin et caprin qui est très répandu où les règles d'hygiène sont peu suivies. Ainsi, dans les communes du sud de la wilaya, ce sont les éleveurs qui sont les plus exposés à l'atteinte du syndrome infectieux de la brucellose, dite aussi fièvre de Malte, étant donné qu'ils sont en contact direct avec le bétail. Sans aucune mesure de protection. Pourtant, cette maladie est très contagieuse, même si elle affecte les bovins, ovins et les caprins, ces derniers, par contre, peuvent véhiculer ce virus aux êtres humains par le contact, l'absorption du lait cru et fromages non pasteurisés et même par voie alimentaire quand la viande contaminée est consommée. Entre-temps, les vétérinaires de la direction des services agricoles (DSA) lancent un énième appel aux éleveurs et autres cultivateurs de se rapprocher de leurs services, afin de déclarer des cas de suspicion d'atteinte à la brucellose, ou pour des besoins de vaccination de leurs cheptels. « Et s'il s'avère que les bêtes en question sont infectées, nous procédons au dépistage du cheptel. Seulement, nous déplorons le manque de contrôle des services de répression qui sont censés contrôler la qualité du lait de vache notamment vendu à même les trottoirs des villes ». Absolument, il s'agit du lait non dépisté qui échappe au contrôle et que nous remarquons qu'il est cédé en plein air dans les ruelles de la ville de Bouira. Ainsi, les citoyens se demandent où sont les agents de contrôle supposés être très stricts avec ce genre de commerce. « Il y a un fait considéré encore plus menaçant sur la santé des citoyens. C'est celui du lait d'origine inconnue, qui est transporté dans des bidons de peinture contenant des produits toxiques et se vend au vu et au su de tout le monde », a prévenu un autre vétérinaire. Comme la brucellose est réellement un problème de santé publique qui pourrait connaître une retombée épidémique pareillement sur la profession, à savoir les vétérinaires, les médecins épidémiologistes, infectiologues et les éleveurs, et sur les consommateurs de lait et ses dérivés, selon l'inspection vétérinaire de la direction des services agricoles (DSA). D'ailleurs, des cas d'atteinte à l'agent pathogène de la brucellose sont répertoriés, suite aux enquêtes épidémiologiques menées sur le terrain, et les analyses sérologiques effectuées sur les patients. Bien que la situation semble quelque peu maîtrisée, selon les cadres de la santé publique et les vétérinaires des services agricoles qui ont insisté sur la poursuite de la campagne de vaccination contre la brucellose qui a été stoppée des années durant, alors qu'elle fut systématique dans le passé, il reste que des cas d'atteinte au microbe de la brucellose continuent d'être déclarés. Malgré certaines appréhensions émanant de vétérinaires qui ont émis des réserves quant à la fiabilité de leur immunité contre la bactérie de la brucellose. La prévention contre cette maladie animale infectieuse et qui se transmet à l'homme par le contact direct avec le cheptel bovin ou caprin, et la consommation du lait cru et ses dérivés, est si importante quant à vouloir éradiquer cette transmission dont le stade épidémique n'est pas épargné si les mesures de précaution sont négligées. Il est toujours très important de rappeler que durant une période de l'année 2014, il y a eu pas moins de 10 vétérinaires qui avaient contracté le virus de la brucellose bovine, lors de leur réquisition afin d'éradiquer le premier foyer d'atteinte qui a été localisé dans la commune de Taghzout, à 7 km au nord-est du chef-lieu de la wilaya de Bouira. C'était le premier foyer détecté dans la commune de Taghzout qui a eu pour conséquence la contamination de 16 personnes dont la plupart étaient des éleveurs et leurs proches. Afin d'éradiquer ce qui s'apparentait à un début d'épidémie de brucellose, les services de la direction de l'agriculture avaient enrôlé des équipes vétérinaires du service public et privé. Si la propagation a été stoppée eu égard à une grande mobilisation, cependant, un certain nombre de vétérinaires n'ont pas échappé à la transmission du virus, à cause de leur contact régulier et immédiat avec la race bovine. Ces derniers avaient été hospitalisés dans les structures de santé de Bouira et pris en charge médicalement, selon le service de la prévention au niveau de la direction de la santé (DSP).


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