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Bouira
La session criminelle de la cour de Bouira, qui se poursuit toujours, a eu à traiter avant-hier jeudi de l'affaire de l'ex-imam de Djebbahia et son complice de Bachdjarrah, arrêtés en janvier 2014 pour trafic de faux billets.Les deux trafiquants qui ont dénoncé un troisième complice natif de Laghouat ont été écroués et poursuivis pour des chefs d'inculpation de trafic de faux billets.'ils ont été condamnés à 3 ans de prison ferme alors que le troisième prévenu a été acquitté.Les faits remontent au début de l'année 2014, lorsque des informations sont parvenues à la Gendarmerie nationale de la commune d'Aomar, commune située à 22 kilomètres au nord-ouest de Bouira, émanant de commerçants et dénonçant un certain imam, répondant aux initiales de M. D., né en 1982 et officiant dans une mosquée d'une commune limitrophe, Djebbahia, et qui utiliserait dans ses transactions commerciales de faux billets de 500 et 2 000 dinars.Suite à ces différentes plaintes, la Gendarmerie nationale ne tardera pas à arrêter l'indélicat imam en possession de faux billets de 500 et 1 000 dinars d'une somme de 60 000 dinars. Au cours de son interrogatoire, celui-ci ne tardera pas à dénoncer ses deux complices, un militaire retraité, le dénommé C. B. né en 1960 à Bachdjarrah et travaillant avec lui dans un local de vente d'herbes médicinales sis à Boudaoud, et un entrepreneur, le dénommé H. O. né en 1982, résidant à Laghouat.Lors de la perquisition des demeures de ces deux complices, les éléments de la gendarmerie ont récupéré une somme de 20 millions de centimes de faux billets auprès du complice de Bachdjarrah, alors que depuis le domicile du troisième complice de Laghouat, entrepreneur de son état, il a été récupéré une imprimante et un microordinateur. Ce jeudi, lors du procès, et parce que le troisième complice, le dénommé H. O. est actuellement en prison à Laghouat pour une autre affaire, les juges ont recouru à la technique du Skype, une première dans ce genre de procès au niveau de la cour de Bouira, pour l'associer dans cette affaire.Ainsi, les présents ont eu droit à deux écrans géants dans la salle, sur lesquels le détenu de Laghouat était largement visible à travers deux fenêtres escamotables dans lesquelles on pouvait voir dans l'une le détenu et dans la deuxième fenêtre la salle d'audience de Bouira en présence des deux autres prévenus, l'imam de Djebbahia et son complice de Bachdjarrah, ainsi que le président du jury et ses assesseurs, les avocats, etc.Au cours du procès, le détenu de Laghouat a répondu n'avoir jamais connu ces deux personnes, et l'expertise a démontré que l'imprimante et le microordinateur ne contenaient aucun élément prouvant sa complicité dans cette affaire.Pour leur défense, l'imam de Djebbahia ainsi que son associé de Bachdjarrah ont beau nier les accusations retenues contre eux ; l'imam a beau plaider son innocence en arguant que les faux billets lui ont été remis par une personne à qui il avait prêté un jour une somme de 60 000 dinars et qu'il ne savait pas que c'étaient de faux billets. Les juges lui ont rappelé qu'il fallait dans ce cas alerter la police ou la gendarmerie et non les commercialiser d'une manière sournoise.Après le réquisitoire du procureur qui avait requis des peines allant de 20 ans de prison ferme pour l'imam et son complice de Bachdjarrah, à une peine capitale pour le troisième complice de Laghouat, et les plaidoiries des avocats des accusés ; l'imam de Djebbahia, M. D. et son complice de Bachdjerrah, C.'b., ont été condamnés à 3'ans de prison ferme, alors que le troisième complice, H. O. reconnu non coupable, a été acquitté dans cette affaire.
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