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«Bouger, c'est vivre»


«Bouger, c'est vivre»
Le corps a besoin de bouger pour se maintenir ; telle doit être la devise aujourd'hui de tous ceux qui veulent éviter les maladies de la sédentarité.Pratiquer une activité physique est aujourd'hui une nécessité, voire même une obligation pour avoir une bonne santé. Les spécialistes ne cessent d'alerter sur les dangers de la sédentarité, classée comme quatrième facteur de risque de la mortalité dans le monde et les spécialistes sont formels : le corps a besoin de bouger pour se maintenir. Une réalité qui ne connaît pas encore un grand écho au sein de la population algérienne, malgré toutes les recommandations et les conseils des médecins traitants.La promotion de l'activité physique doit ainsi constituer une priorité dans la politique de santé publique, a estimé le Pr Bendib Noureddine, président de l'association sportive des médecins du grand Alger (ASMGA) qui a organisé, vendredi à Alger, en collaboration avec le groupement latin et méditerranéen de la médecine du sport (GLMMS), le comité olympique algérien et la société algérienne de médecine du sport (GAMETS), le 3e congrès méditerranéen de la médecine du sport.Cette rencontre, à laquelle ont pris part des référents algériens et étrangers de la médecine du sport, a été précédée par une course et une randonnée pédestre de sensibilisation aux bienfaits du sport et de solidarité avec les malades atteints de cancer et la maladie d'alzheimer. La course organisée en collaboration avec l'association Bouchaoui Athléltic club s'est déroulée dans la matinée au niveau du centre familial de Ben Aknoun.La rencontre se veut également, selon le Pr Bendib, une action de sensibilisation aux bienfaits du sport dans de nombreux domaines. «Il est prouvé aujourd'hui que le sport a des bienfaits sur le corps et chez les patients atteints de différentes pathologies, dont les cancers, les maladies cardio-vascualires, l'hypertension, le diabète, les maladies neurodégénératives, etc.Selon une étude canadienne, les femmes qui pratiquent une activité physique, soit un taux de 35%, sont moins exposées au cancer du sein. Nous avons tenté à travers cette rencontre de réunir tous ceux qui peuvent concourir à la promotion de l'activité physique comme facteur de santé publique.D'ailleurs, nous avons choisi des thèmes pour justement expliquer l'intérêt d'être régulièrement en mouvement. En un mot, il faut bouger. Il est donc recommandé de marcher, de commencer à courir progressivement et régulièrement après avoir fait une consultation médicale», a-t-il souligné et de recommander de procéder à un suivi médical. Les participants ont ainsi mis l'accent sur l'importance d'une activité sportive en milieu de travail.Un atout de plus pour l'employeur et la sécurité sociale en termes d'absentéisme au travail et le nombre de remboursements des arrêts de travail, a noté Mme Saida younsi, médecin et membre de l'ASMGA. Elle estime que les personnes qui pratiquent une activité physique sont plus rentables dans le travail en se référant à un questionnaire qu'elle a mis sur les réseaux sociaux. «Sur le maigre échantillon de personnes qui y ont répondu, très peu ont bénéficié d'un arrêt de travail. Il serait donc intéressant pour les employeurs d'encourager leurs salariés de pratiquer une activité sportive ou simplement prévoir des espaces où ils peuvent pratiquer cette activité.Laquelle peut aussi être soutenue par la sécurité sociale», a-t-elle suggéré en revenant sur les principales recommandations de l'Oms qui prévoient 5 heures d'activité physique par semaine. Pour Meriem Abada, neurologue et chef de service à l'hôpital de Ben Aknoun, des études internationales ont montré que le sport a un effet très bénéfique chez les patients atteints de maladies neurodégénératives, en l'occurrence la maladie de Parkinson et l'Alzheimer. «Le sport agit sur les facteurs de croissance neuronaux et éloigne le déclin cognitif.L'activité physique régulière de 30 mn par jour est donc indiquée dans la maladie du parkinson telle que la marche active, la marche avec les béquilles, le tapis, le vélo, le yoga», a-t-elle indiqué. Elle annonce que les patients de son service bénéficieront d'un programme d'activité physique qui sera prochainement lancé en collaboration avec le service de rééducation fonctionnelle du même établissement de santé. Ce qui permettra de lancer une étude, a-t-elle ajouté, et de prouver les bienfaits du sport sur ce type de maladie.


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