Le secteur urbain de Boudraâ Salah continue, malgré des progrèsremarquables en matière d'assainissement urbain, d'être confronté aux problèmesdes constructions illicites et les logements en préfabriqués vermoulus,invivables et dont les locataires doivent en être évacués. Les actions, qui ont étéentreprises ces dernières années, ont permis de mener une lutte contre laprolifération de l'habitat précaire, qu'il s'agisse de simples gourbis ou de baraquementsen parpaings couverts de tôles. Une éradication systématique a été appliquée ettoute tentative velléitaire de reconstruction de cet habitat précaire estdécouragée. Une lutte quotidienne, nous dira le directeur de l'Urbanisme àl'APC, est menée pour prévenir de nouvelles implantations, jusqu'à raser lesemplacements où certains seraient tentés d'édifier d'autres constructions defortune. Ainsi, le secteur de Boudraâ Salah doit veiller, inlassablement à ceque l'habitat précaire ne se réimplante plus. Demeure le grave problème desconstructions illicites qui reste entier dans ce secteur comme dans d'autresbanlieues de Constantine. Le secteur compte pas moins d'un millier de logementscomposés exclusivement de constructions illicites. A Boudraâ Salah, elles sont plusnombreuses que les constructions respectueuses de la réglementation en matièred'urbanisation. Un groupe de citoyens concernés par ce problème nous déclare àpropos de la validité des transactions: «à défaut d'être légales aucun interditn'est venu s'opposer à l'achat de gré à gré de lopins de terre constructibles,le vendeur de la parcelle disposant d'un titre de propriété en bonne et dueforme, et bien que la cession s'est faite sous «seing» privé, rien n'est venucontrecarrer ces transactions puisque les autorités, à cette époque, ne se sontjamais manifestées pour nous interdire quoi que ce soit». «Bien plus, nousavons pu bénéficier des équipements minimum qui suivent généralement unlotissement à savoir: l'eau, l'électricité et pour certains quartiers le gaznaturel et l'assainissement. Avec la création des rues principales etsecondaires, ce fut une reconnaissance de facto qui nous était faite.Malheureusement lorsque nous avons sollicité la régularisation des titres depropriété de logements, aucune décision n'est venue mettre un terme à cettesituation, de sorte que nous sommes logés dans des maisons construites par nospropres moyens, mais dont la propriété ne nous est pas reconnue et ce, depuisdéjà plus de deux décennies. A ce propos, le président de lacommission d'urbanisme de l'APC de Constantine, dira «qu'aucun texte de loin'est venu clarifier les choses, pour nous permettre de régulariser lasituation de ces logements, dont certains sont de haut standing et qui représentent,dans la wilaya, 14 quartiers et occupent près de 500 ha. Il faudra bien que desdispositions ministérielles soient prises, puisqu'il n'est pas pensable que cesmilliers de logements soient rasés». Autant entamer une procédure dereconnaissance des achats de gré à gré, qui permettrait l'intégration, souscertaines conditions réglementaires, de ce patrimoine dans le secteur urbain.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 02/07/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : A Benkartoussa
Source : www.lequotidien-oran.com