Algérie - Revue de Presse

Boubekeur Benbouzid à la chaîne III


« La grève du Cnapest est illégale » Boubekeur Benbouzid, ministre de l?Education nationale, réagit au préavis de grève lancé par le Cnapest pour les 9 et 10 janvier 2005 et appelle les enseignants à « la sagesse ». Intervenant, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la Radio algérienne, le ministre de l?Education nationale estime qu?il ne faut pas arriver à cela. « C?est malheureux de recourir à une telle action. Car elle ne travaille les intérêts de personne, surtout ceux des enfants qui sont en train de se préparer à des examens », lâchera-t-il en direct. « Cela constitue une atteinte aux droits des élèves. Cette grève n?est pas légale. Pour faire une grève, il y a une démarche à suivre. Ce qui n?était pas le cas pour celle-ci. Nous allons, à cet effet, prendre les dispositions qui s?imposent. Nous allons même recourir à la justice », enchaînera-t-il. Il espère, en outre, que ce « préavis de grève ne débouchera pas sur une grève ». Car, à ses yeux, le problème ne se pose pas avec son secteur. « Je travaille avec eux sur tous les dossiers. Je suis en contact permanent avec tous les enseignants, aussi bien ceux qui sont affiliés à des syndicats qu?avec ceux qui représentent des enseignants et qui n?ont pas de syndicat. Pourquoi donc cette grève ? Surtout que cela ne concerne pas l?Education ? », se demande-t-il. Mais ce qu?on vous reproche, c?est de ne pas admettre d?autres syndicats hors celui de l?UGTA, lui demande un journaliste, présent sur le plateau. « Ecoutez, je suis le ministre de l?Education nationale. Je ne délivre pas des récépissés et je n?agrée pas des syndicats », répondra-t-il. Et de renchérir : « il y a six ou sept syndicats qui ne dépendent pas de l?UGTA et qui sont-là, libres, non affiliés à un parti. Je ne suis pas contre ces syndicats. Nous sommes dans un pays démocratique.Tous les syndicats sont les bienvenus. Je reçois les représentants des enseignants à chaque fois que de besoin, à chaque fois que l?utilité s?impose et à chaque fois qu?ils en font la demande. Jeudi prochain, ils seront reçus par mon secrétaire général pour parler justement de la formation préemploi. Maintenant, puisqu?ils demandent l?agrément, j?étais en contact aujourd?hui (hier, NDLR) avec le ministre du Travail. Et justement, nous avons discuté de cela. Vous savez, il y a une réglementation. On demande l?agrément sur la base d?un dossier qui doit suivre, nécessairement, des étapes. Je crois que le ministre du Travail a eu à répondre sur cela. » S?agissant des délégués des travailleurs des corps communs et des ouvriers professionnels du secteur qui réclament beaucoup de primes dont celle de la qualification, le ministre indiquera qu?il s?agit « de travailleurs qui ont un statut commun à travers tous les secteurs ». « Au niveau national, leur nombre dépasse 900 000. Ils sont à peine 80 000 dans mon secteur. C?est-à-dire, 8,5 à 9%. Pourquoi voulez-vous que le secteur de l?Education nationale soit visé par des grèves pour régler les problèmes de l?ensemble des travailleurs ? C?est un problème qui se pose dans tous les secteurs, sans exception. Qu?on ne se trompe pas de cible », précisera-t-il. Evoquant le retard enregistré dans l?application de la réforme du secteur, engagée depuis près deux ans, M. Benbouzid parlera de certains problèmes latents qui ont surgi durant les années 1980. « Nous avons construit 20% de notre parc infrastructurel depuis cinq ans. Nous n?avons certes pas encore réglé tous les problèmes. Mais nous sommes en train de régler les problèmes suivants : mettre à niveau l?éducation et régler les problèmes qui ont surgi durant les années 1980 où beaucoup d?écoles primaires et d?établissements moyens ont été convertis en lycées », argumentera-t-il. Dans la perspective de résoudre le problème de la surcharge des classes, le ministère se fixe comme objectif d?arriver à un taux d?occupation inférieur à 30 élèves par salle. « Aujourd?hui, et depuis deux ans déjà, nous avons commencé la réforme au niveau du primaire - qui ne se déroule plus en six ans, mais en cinq ans -. Nous aurons d?ici à trois ans 30 000 à 40 000 salles de classe qui seront libérées. Dans ce cas-là, nous allons en faire deux choses principales. D?abord, améliorer les conditions dans les classes, en réduisant le nombre au maximum. Ensuite, le reste des classes sera utilisé au préscolaire », indiquera-t-il. Mais il y aura également près d?un million d?élèves qui sera retranché de l?enseignement primaire et qui ira vers le moyen. De ce fait, le ministère, soutient M. Benbouzid, compte construire pour le moyen pour l?année à venir 1000 établissements et 400 lycées pour le secondaire.


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