Bouabdallah Ghlamallah à Aïn Témouchent
« La mosquée est une institution de l?Etat » Le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs persiste et signe contre l?avis du président du conseil islamique. Il a remis hier 27 subventions variant entre 250 000 et 300 000 DA à des jeunes diplômés des centres de formation professionnelle en vue de leur permettre de finaliser des projets d?investissement. Les montants accordés l?ont été sur le fonds de la zakat. A cet égard, le ministre prend prétexte de l?augmentation du niveau des dons pour affirmer que l?action menée est bien accueillie par les « mouzakioune » tant pour ce qui est du volet social, avec l?aide aux démunis, que pour ce qui est du volet économique : « Les mouzakioune savent que leurs contributions vont là où Dieu les destine. » Ainsi, il est indiqué qu?à Aïn Témouchent, l?augmentation a atteint 31,19%, cela entre 2006 et 2007, pour un montant de 7 033 620 DA. Outre cet argument, le ministre, qui s?adressait aux imams de la wilaya réunis en une première journée consacrée à l?emploi du fonds de la zakat, a indiqué qu?il convient que l?institution religieuse s?implique concrètement en direction des jeunes pour combattre l?exclusion. Par ailleurs, pour mieux étayer sa vision quant au rôle de la mosquée, Bouabdallah Ghlamallah a soutenu que l?Etat et la religion constituent les deux facettes d?une même pièce, l?une n?existant pas sans l?autre, ce qui, selon lui, explique l?échec de ceux qui veulent les séparer pour ne garder que l?Etat tout autant que ceux qui ont fait le choix du panislamisme. A cet égard, au titre des institutions de l?Etat, la mosquée en est une et elle ne doit pas les affaiblir tout en demeurant dans son rôle de veille contre les dérives qui peuvent en émaner. Dans ce rapport, il convient, a-t-il prévenu, d?éviter que « echaytane » s?infiltre. « Quand l?imam d?une mosquée se prononce, il n?est pas seul. A travers, ce sont 22 000 imams qui se sont prononcés, c?est-à-dire une institution. » Enfin, il a appelé à ce que la mosquée s?ouvre, qu?elle soit le lieu des « dourous », qu?elle se rapproche des jeunes et qu?elle accueille les universitaires, le savoir étant un adjuvant essentiel, le tout étant que les « savants » se conforment à l?esprit de concorde qui doit présider en nos mosquées. Au cours de sa visite, le ministre a inspecté les travaux d?un centre culturel islamique et inauguré deux mosquées, rappelant aux comités ayant présidé à leur construction de s?occuper autant de leur aspect intérieur qu?extérieur. En effet, le contraste est frappant entre l?extérieur qui donne l?impression d?un immense gourbi sauvage et l?intérieur fastueux.
Posté Le : 28/04/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : M. Kali
Source : www.elwatan.com