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Bordj Omar Driss
A Bordj Omar Driss (ex-Fort Flatters), 700 km au nord d'Illizi, les habitants ne cessent de réclamer la réouverture de la desserte aéroportuaire de leur ville pour mettre un terme aux souffrances des patients de la région. Cette polyclinique est loin de garantir le strict minimum en matière de prise en charge médicale de cette commune qui compte plus de 7000 âmes.En fait, les patients sont contraints de parcourir d'immenses distances pour rejoindre l'EPSP d'In Amenas, à 500 km, ou l'EPH du chef-lieu de wilaya, à 700 km, ou encore celui de Djanet, à 1100 km ! Sachant que presque la totalité des femmes «prêtes à accoucher» sont dans l'obligation de parcourir ces distances pour donner vie à leurs bébés ! Et nombreuses sont celles qui accouchent en chemin vers l'hôpital !Il existe pourtant une alternative, peu coûteuse, mais qui nécessite un minimum de volonté et beaucoup d'humanisme afin de mettre un terme aux drames que pratiquement chaque famille de cette commune a subis et continue de subir. En effet, une piste d'atterrissage réalisée depuis les années 1930 et exploitée jusqu'en1978 par Air France et ensuite Air Algérie, jusqu'à parfois 3 dessertes quotidiennes, existe bel et bien, elle n'a besoin que d'un peu d'entretien et de travaux pour sa remise à niveau et être opérationnelle.Ce souhait de la population de Bordj Omar Driss de bénéficier d'une desserte d'un avion d'évacuation sanitaire en cas d'urgence est devenu le sujet de discussion dans tous les foyers et lieux de rendez-vous, surtout après la dernière tragédie, le décès d'une femme enceinte en juin 2014. Pour rappel, l'aérodrome de Fort Flatters a été construit durant la période coloniale en 1930.Contacté par mail, Pierre Jarrige, ancien pilote militaire et ex-instructeur de pilotage à Toulouse, nous a précisé que «l'aérodrome de Fort Flatters était fréquenté par les Groupes sahariens de reconnaissance et d'appui de Ouargla et par l'Escadron d'Outre-mer de Blida qui, l'un et l'autre y entretiennent des détachements.C'est devenu également l'escale des Noratlas du transport. La base est chargée de l'évacuation sanitaire ? l'aérodrome est desservi par les DC-4 et les Noratlas d'Air Algérie et les Bréguet Deux-Ponts d'Air France qui assurent le ravitaillement en vivres et en matériels. Les avions de la société générale d'affrètement aérien sont chargés de répartir ce matériel sur les camps sismiques sur le plateau du Tinhert».




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