Algérie - Revue de Presse

Bordj Bou Arréridj : Ras El Oued face aux inondations


Les fortes pluies orageuses enregistrées ces dernières 48 heures viennent, pour la énième fois, compliquer l?état inextricable dont pâtit la ville et dû au sempiternel problème des inondations qui, à la moindre précipitation, coupent la région du reste du monde ; les oueds qui y convergent, notamment celui qui afflue des hauteurs de Ouled Braham et de Ouled Tebbane, constituent une menace pour les riverains et les usagers des CW 142 et 164, reliant respectivement Ras El Oued à Aïn Oulmène et à Bordj Bou Arréridj. Des visiteurs, à bord d?une Clio, ont failli être emportés par les crues déchaînées, n?était l?intervention rapide des pompiers. Ils devront leur salut au barrage des peupliers qui longe la rivière, à proximité de la ferme Haroun, laquelle a subi le plus de dégâts. Aussitôt, les éléments de la gendarmerie avaient bloqué les accès, mesure qui a certainement épargné des vies humaines. Des autochtones, qui revenaient de voyage, ont été contraints d?observer des haltes des heures durant, et rompre le jeûne à la belle étoile. Ces crues saisonnières ont également dévoilé les tares qui collent, telles une étiquette, à la réalisation d?infrastructures routières : des tronçons qui ont été rénovés à coûts de milliards ont vite cédé, et certains n?ont toujours pas été réceptionnés, situation qui a fait dire à quelqu?un : « Où allons-nous avec ce bricolage tape-à-l??il ? ». Les institutions, qui ont la charge de ce volet, devront accorder leurs violons par l?entame d?une étude fiable, qui prend en compte le relief de la région, tant que l?Etat ne lésine pas sur les moyens. Le projet de réhabilitation de l?oued qui traverse Ras El Oued d?est en ouest, s?il vient à être concrétisé, mettra, à coup sûr, terme aux menaces d?inondations. A signaler également les dizaines d?hectares de culture maraîchères ravagés par les crues.


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