Algérie - A la une


Bobigny
Le vote pour la présidentielle du 17 avril des ressortissants algériens établis à Bobigny (Saint-Denis) a débuté hier où une tendance pour le vote en famille est fortement remarquée, tranchant avec l'idée reçue selon laquelle cet acte citoyen est l'apanage seulement de la première génération des immigrés algériens en France.C'est le cas de Houria Dib, qui a fait le déplacement accompagnée de son mari Miloud, un moudjahid septuagénaire établi depuis des années en France. «Bien qu'habitant en France, nous tenons à ce que notre pays demeure debout et reste fidèle et digne du combat de ses valeureux martyrs», a-t-elle dit, au sortir du bureau de vote, lâchant un youyou strident devant les caméras de télévisions venues couvrir l'évènement. Miloud arbore fièrement le drapeau national. L'acte de voter est, pour lui, un devoir national. «Je vote aujourd'hui pour la stabilité et la sécurité de mon pays. Et surtout pour faire éviter un printemps arabe à l'Algérie que je chéris.» Pour Mazia, une trentenaire venue accomplir son devoir citoyen avec des membres de sa famille, son choix a porté sur le candidat qui, selon elle, «?uvrerait pour le bien-être de la jeunesse et améliorer le quotidien des immigrés algériens». A l'adresse de ceux qui anticipent une issue «toute faite» du scrutin, elle a affirmé que cela est une «grande illusion». «Il faut voter pour choisir librement celui qui présidera aux destinées du pays. Nous ne voulons pas replonger dans la décennie noire ou connaître le sort de pays arabes ou voisins qui cherchent encore une stabilité qu'il croyait trouver en sortant dans la rue», a-t-elle préconisé. Aidé de sa béquille, Abdelakder Bensenna était devant le consulat avant même l'ouverture des bureaux de vote. Résidant en France depuis une cinquantaine d'années, le septuagénaire tient, en dépit de son infirmité, à accomplir son devoir citoyen. «Des gens fabulent sur l'issue du scrutin. Depuis 1953, année où j'étais engagé pour la libération de mon pays du joug colonial, j'ai toujours ?uvré pour un lendemain meilleur pour l'Algérie et ce ne sont pas quelques voix malintentionnées qui m'en dissuaderaient», a-t-il affirmé. Jusqu'en fin de matinée, le scrutin se déroule dans de «bonnes conditions» dans les douze bureaux de vote aménagés pour les électeurs résident à Bobigny, selon des avis recueillis. «Je n'ai pas constaté, pour l'heure, une quelconque incitation ou orientation malveillante des électeurs», a assuré une représentante du candidat indépendant Ali Benflis qui supervise, en compagnie de huit autres de ses collègues, le déroulement à Bobigny de l'opération électorale. Même constat chez Nefidsa Moussa, représentant du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika. «Tout fonctionne normalement et l'opération électorale ne souffre aucun dépassement», a-t-il assuré. Sur les six candidats en lice pour briguer la magistrature suprême du pays, seuls deux étaient représentés dans la matinée aux bureaux de vote de Bobigny, a-t-on constaté. Quelques 91632 électeurs sont inscrits dans la circonscription consulaire de Bobigny, le plus gros corps électoral dans la région d'Ile-de-France.


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