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Blocage des projets d'emploi de jeunes à Tamanrasset



Blocage des projets d'emploi de jeunes à Tamanrasset
Avec les encombrantes traditions bureaucratiques rencontrées par les jeunes promoteurs, le secteur de l'emploi dans la wilaya de Tamanrasset connaît une inertie et une apathie dissuasives dues notamment à l'intransigeance des banques.Pointés du doigt, ces établissements financiers, vu le bilan dressé par l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej) de cette wilaya du Grand Sud, ne lâchent point du lest pour le financement des projets, nonobstant l'aval des commissions chargées des études technico-économiques des projets et les fermes instructions des hautes autorités du pays. Une série de problèmes ont été soulevés, jeudi, par le directeur de l'Ansej de Tamanrasset, Messaoud Messaoudi, lors d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan annuel des activités de l'agence.Dépité, l'orateur impute les retards cumulés dans la finalisation des dossiers aux banques, particulièrement la BDL et la BADR, qui font boire aux promoteurs le calice jusqu'à la lie. Sur les 289 projets approuvés, la BDL n'en avait financé que 13 en 2014, soit seulement 5% des dossiers finalisés.Face à ces lenteurs, on finit souvent par battre en retraite. «Les difficultés rencontrées au niveau des banques sont devenues légion en dépit des accords conclus avec la commission locale chargée du financement des entreprises. Outre l'épineux problème lié à l'apport personnel du promoteur, beaucoup de projets sont annulés à la phase du financement bancaire. Nous avons saisi le wali et toutes les autorités compétentes à maintes reprises, en vain.Les banques mises en cause nous pénalisent davantage en violation des clauses contenues dans les conventions conclues. Les promoteurs en font quotidiennement les frais», s'indigne le conférencier, non sans dénoncer la cécité et l'indifférence des responsables régionaux de ces banques. «Je les ai interpellés à plusieurs reprises, malheureusement ils m'envoient balader à chaque fois. Je les appelle, mais ils ne répondent plus», maugrée M.Messaoudi. Par ailleurs, et parlant des dispositions appliquées dans le domaine de l'investissement industriel, M. Messaoudi fera remarquer qu'en dépit des multiples campagnes de proximité effectuées, le manque de sensibilisation et de vulgarisation auquel s'ajoute l'importante distance entre les différentes daïras et communes de la capitale de l'Ahaggar font de l'industrie le secteur le moins convoité, avec seulement 26 projets financés, contrairement au secteur des services, considéré comme principal générateur d'emplois, où 148 projets ont été validés, suivi du secteur du transport frigorifique (66 projets) et du transport de voyageurs (33 projets). Le bilan de l'agence fait état de 304 projets financés et 201 autres en cours d'étude.





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