Algérie - Revue de Presse

Blida Ville des roses dites vous ?




Depuis près d'une année, nous avons apprisque le gouvernement avait dégagé un budget conséquent pour l'amélioration ducadre de vie du citoyen et chaque wilaya a reçu un quota selon ses besoins. Lawilaya de Blida a reçu un budget de plusieurs milliards de centimes et l'apartagé entre les 25 communes qui la composent, des études ont été réalisées etles travaux engagés, certains ayant atteint un taux d'avancement assez élevé.Ces travaux consistent en la réfection des trottoirs, des rues et ruelles àl'intérieur des quartiers, la rénovation des réseaux d'AEP et d'assainissement,l'agencement des espaces verts et des jardins publics, l'installation detoilettes publiques, l'affectation de terrain pour les marchés parisiens afinde vider les rues passantes des centaines de vendeurs à la sauvette, et en leravalement des façades des immeubles et des édifices divers. Effectivement,nous voyons çà et là des chantiers ouverts, comme la rénovation du réseau d'eaupotable de la ville de Blida, dont les travaux ont été lancés par le présidentde la République lors de sa dernière visite en mai 2007, et qui sera bientôtterminée, les jardins et les espaces verts qui commencent à retrouver leurdestination première, ou encore les espaces communs des cités, les trottoirs ettout ce qui accueille les citoyens. Même les bâtiments des différentesadministrations locales commencent à retrouver un lustre perdu depuis silongtemps. Tout cela est vraiment réconfortant et redonne espoir en une viemeilleure pour les citoyens, mais il faut que ces mêmes citoyens y mettent duleur pour que toutes ces dépenses et tous ces travaux ne partent pas en fuméeet soient utilisés à bon escient. En effet, et déjà avant que les travauxsoient terminés, les prémices d'actes de vandalisme, de squat, de détournementse font voir, même si ce n'est pas encore de manière très explicite. Certainesrues récemment goudronnées et remises à neuf à la grande joie des passants etdes automobilistes, ont subi de grands dommages, une quinzaine de jours après,par les riverains qui ont refait leur adduction d'AEP ou d'assainissement puisont remblayé les tranchées qui traversent la rue sans prendre la peine au moinsde les recouvrir avec un peu de béton; des jardins publics dont les allées ontété tracées une énième fois et les fleurs ainsi que des arbres et arbustesdécoratifs plantés sont envahis à longueur de journée par des personnes qui,pour être à l'abri des regards indiscrets, piétinent le gazon non encore biensorti de terre et cassent les tiges encore fines des rosiers et finissent pars'en aller en laissant derrière eux des sacs en plastique ou en papier, maculésd'huile, des morceaux de pain, des canettes et bien d'autres détritus encore.En parlant de canettes, chaque matin, les éboueurs ramassent dans ces jardinsdes dizaines de canettes de bière et de bouteilles de vin vides, laissées làpar les adeptes de Bacchus toutes les nuits. Les trottoirs dont le carrelageest remplacé pour la dixième fois dans certaines villes sont très vite envahispar les commerçants qui y installent leurs étals, obligeant les piétons àcirculer dangereusement sur la chaussée, sans parler des trous qui y sontcreusés sans vergogne pour planter des parasols ou des piquets auxquels sera attachéeune corde pour étendre une bâche. Ailleurs, les quelques façades qui ont étérepeintes ont reçu la visite nocturne des militants des partis, lors desdernières élections, et qui y ont collé des centaines d'affiches que lesemployés municipaux n'ont même pas pu enlever par la suite. D'ailleurs ilserait fastidieux de vouloir lister tous les actes d'incivisme, de vandalismeet de comportements nuisibles, jusqu'à nous demander s'il ne serait pas plussensé d'utiliser le budget alloué pour payer des gardes champêtres, commec'était fait juste après l'indépendance quand, avant de jeter des détritus parterre ou pour toucher à une rose dans un jardin public, le citoyen se retenaitcar il savait qu'il y avait des yeux perçants qui le regardaient et qu'il allaitpayer une forte amende, car le garde champêtre veillait et était prompt àdresser un procès-verbal.


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