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Blida: Trop cher, le mouton



A près d'une vingtaine de jours de l'Aïd El Adha, les routes menant aux marchés à bestiaux sont encore très discrètes et peu de revendeurs ont déjà ouvert leurs garages pour proposer la bête du sacrifice à leurs concitoyens, non encore vraiment attirés par cet achat devenu très difficile.Ils sont à peine un ou deux à avoir ouvert des points de vente dans chaque commune et, profitant de cette situation, ils ont mis la barre très haut, demandant entre 4 et 8 millions de centimes pour des moutons somme toute ni très grands ni spéciaux. Hier vendredi, les choses ont commencé à bouger dans les marchés à bestiaux hebdomadaires tenus dans certaines régions. Dès l'aube, le bêlement des animaux a commencé à se faire entendre et de nombreuses voitures se dirigeaient vers les marchés pour voir et, peut-être, trouver l'affaire, c'est-à-dire une belle bête à cornes, assez haute sur pattes mais pas trop chère. Le soleil à peine levé, il était difficile de se frayer un chemin à travers les bêtes et les gens. Quelques-uns tiraient et poussaient déjà leurs moutons acquis à un prix très élevé, poursuivis par des jeunes qui leur proposaient de transporter la bête sur une remorque qu'ils poussaient en fournissant de gros efforts. Le prix du transport varie entre 200 et 500 DA selon l'éloignement du domicile de l'acquéreur qui préférait alors payer plutôt que de suer toute son eau pour emmener son mouton là où il le désire.
A partir de huit heures du matin, les routes menant aux marchés à bestiaux sont devenues noires de monde, en majorité d'enfants qui accompagnaient leurs pères pour choisir avec eux la bête selon les recommandations de leurs mères. Mais il faut rappeler quand même que les gens attendent les derniers jours pour l'acquisition de leur mouton pour plusieurs raisons dont la plus importante demeure qu'ils n'ont pas où le mettre car habitant des immeubles où la place est comptée.
A côté de tout cela, nombre de jeunes et moins jeunes attendent ces jours-ci pour gagner beaucoup d'argent grâce à divers services qu'ils proposent aux gens, comme aiguiser les couteaux, vendre divers outils nécessaires le jour du sacrifice, le transport des bêtes, la vente du foin par petits tas et bien d'autres travaux qui augmentent les charges pour les pères de famille.
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