Algérie - Revue de Presse

Blida : Terrains agricoles, c'est parti !


La direction des Domaines de la wilaya de Blida a initié dimanche, au niveau du centre culturel d'Ouled Yaïche, la première vente aux enchères publiques de terrains résiduels ou excédentaires appartenant à des entreprises nationales dissoutes, en collaboration avec l'Agence nationale d'Intermédiation et de Régulation foncière (ANIREF).

Ces terrains, situés pour la plupart en zones d'activités, sont cédés complètement ou mis en concession pour 20 années renouvelables au bénéfice de porteurs de projets d'investissement. Pour rappel, l'ANIREF a été créée le 23 avril 2007 et a pour missions principales la régulation foncière, la gestion par convention d'un portefeuille immobilier et foncier composé d'actifs provenant des entreprises publiques dissoutes, des terrains excédentaires des EPE encore en activité récupérés par les services des domaines et des lots de terrains non attribués au niveau des zones industrielles. Pour cette première opération au niveau national, 11 lots de terrains ont été mis en cession ou en concession par voie d'enchères publiques avec admission des soumissions cachetées. Une trentaine de soumissionnaires ont déposé des offres cachetées, alors que près de soixante ont payé les cautions nécessaires et retiré le cahier des charges pour présenter des offres verbales. Le premier lot, dont la superficie est de 22.000 m², appartient à l'ERIAD de Sidi Abdelkader à Blida, et n'a reçu aucune offre bien que la mise à prix n'ait été que de 18.465.000 DA par année. Il sera retiré de la vente de cette journée et représenté pour la prochaine. Le second lot, d'une superficie de 27.037 m² appartenant initialement à l'ORAC de L'Arbaa a été acquis pour une annuité de 9.900.000 DA alors que la mise à prix avait été de 6.000.000 DA. Le terrain de 4.132 m² appartenant à l'EDIPAL de L'Arbaa a été concédé pour un montant de 3.100.000 DA. Vint ensuite le tour des 4ème et 5ème lots représentant des terrains de 15.618 m² appartenant à la SOGERUB et sis à Ouled Yaïch ainsi que celui de l'ENCOTRAB de Boufarik d'une superficie de 7.300 m² qui suscitèrent un surenchérissement très serré, portant les prix des annuités du premier de 11.730.000 DA à 33.500.000 DA et ceux du deuxième de 4.784.000 DA à 13.000.000 Da, soit trois fois plus pour les deux lots, qui ont été remportés tous les deux par un propriétaire de bus.

Trois autres terrains n'ont pas reçu d'offres et les trois derniers ont été concédés à divers hommes d'affaires. Il y a lieu de noter que chaque soumissionnaire se devait de présenter un dossier composé d'un projet d'investissement et d'un cautionnement représentant 10 % de la mise à prix. Cette première opération, à laquelle ont été conviés les représentants de la presse locale, a été menée par une commission présidée par le directeur des Domaines de la wilaya de Blida, M. Mansouri Abdelkader, en compagnie du DRAG, de représentants de l'ANIREF, de l'ANDI et d'autres directions en relation avec l'investissement. Mais, malgré la transparence extrême avec laquelle ont été exécutées les opérations de vente aux enchères verbales et l'ouverture des plis de soumissions cachetées par le commissaire-priseur, certains soumissionnaires ont déclaré se sentir lésés par l'utilisation de deux modes : les enchères verbales et les soumissions cachetées et affirment que de cette manière ce sont les plus riches qui peuvent mener les enchères assez loin et se trouver adjudicataires de tous les lots qu'ils veulent. Mais, d'un autre côté, le directeur des Domaines rappelle que la loi stipule que tous les terrains situés aux chefs-lieux des wilayas et des daïras du centre doivent faire l'objet de cession ou de concession aux enchères publiques, et le plus disant sera choisi. Cette décision a été prise pour valoriser le foncier étatique qui a longtemps été bradé sous couvert de lois devenues obsolètes avec l'économie de marché, et nous remarquons que l'Etat a beaucoup gagné puisque certains terrains ont vu leurs mises à prix multipliées par deux ou trois, au lieu de se contenter juste de ce qui a été offert dans les soumissions cachetées. Enfin, et pour ceux qui ont eu la chance de décrocher la concession, ils seront obligés de mettre en oeuvre leurs projets dans les trois à cinq années prochaines et n'ont le droit ni de changer d'activité, ni de louer ou rétrocéder leurs concession. D'ailleurs, un suivi rigoureux sera opéré par les services concernés et tout manquement pourra mener jusqu'à la résiliation de la concession.






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