Blida. Portrait du guitariste Kada Nadjib
L?arpège comme passion Elément de l?orchestre national, le jeune Kada Nadjib, 31 ans, déborde de modestie. Présent au dernier récital donné par le groupe Mordjane à la salle Touri, il révèlera comme si cela lui coûtait d?en parler, qu?il était à sa dixième année de conservatoire et qu?il n?avait pas encore tout appris. Obtenant le 2e accessit pour son prélude en la mineur de Jean Sébastien Bach, il est à la recherche du premier prix avec des répétitions de concerto en sol majeur. Le travail technique ne le rebute pas et chaque jour les gens voient cette frêle personne prendre la route pour Alger. « Je passe mon temps à parfaire le travail technique, surtout en duo de guitare. » Il citera ses maîtres et guides Francis Cotarrega, compositeur espagnol et pédagogue fort influencé par la musique arabe - Cf Souvenirs au palais rouge -, référence à l?Alhambra, ainsi que Fernando Sor. Le style vestimentaire, la gestuelle et les manières du jeune Kada recèlent par endroit ce style andalou ; lui ne le nie pas, mais formule le v?u que tous les jeunes qui s?adonnent à la musique dans les associations apprennent le solfège : « Il faut apprendre à lire la musique, sinon on n?avancera guère ou on ne se mettra jamais sur le strapontin de la musique universelle qui nous restera étrangère », confiera-t-il d?un air déprimé. Ainsi, il déclarera se souvenir toujours de ses premiers maîtres Boudiaf et Bousnina, « des hommes sages qui m?ont inculqué l?amour du travail bien fait, m?ont fait apprécier la bonne musique et donné les rudiments du déchiffrage. »
Posté Le : 05/02/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : A. Mekfouldji
Source : www.elwatan.com