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Blida - Don d'organes



Blida - Don d'organes
Sauver une vie humaine est un acte que chacun de nous se doit de perpétuer, d'encourager et, surtout, de donner l'exemple en faisant tout pour cela. Offrir un organe, surtout, après sa propre mort ou celle d'un proche parent peut sauver une vie humaine en lui permettant de bénéficier de fonctions qui lui ont fait défaut, à cause d'une maladie, d'un accident ou qu'elle soit née avec.En Algérie, le don d'organes est toujours un sujet tabou, dont ne parlent que les spécialistes, et juste pour se lamenter car ils ne peuvent rien faire car il n'existe aucune loi pouvant obliger quelqu'un à faire don d'un organe, de son vivant ou après sa mort.La société algérienne n'a pas, encore, atteint le degré de maturité nécessaire qui lui permettrait d'envisager le don d'organes, surtout d'un donneur cadavérique, comme une nécessité vitale qui ne touche en rien l'intégrité morale ou physique de la personne décédée puisque, de toutes façons, elle n'existe plus, elle n'a plus besoin de l'organe qui va retourner à la terre, alors que le malade verra sa vie changer de fond en comble, il pourra vivre comme tout le monde, sans souffrance et sans handicap. Mais pour arriver à asseoir cette pratique sociétale, il faut que ceux qui en ont conscience fassent tout ce qui est en leur pouvoir pour sensibiliser les citoyens et leur faire comprendre que le don d'organes est un acte hautement humanitaire et qu'il n'est, nullement, contraire aux préceptes de l'Islam. Et c'est ainsi que l'Association consultative des Notables de la ville de Blida a, sous la houlette de son président, M. Hamid Foufa, organisé, dernièrement, en collaboration avec la Fédération des insuffisants rénaux et sous le haut patronage de M. Mohamed Ouchen, wali de Blida, une journée de sensibilisation et d'information sur le don et la greffe d'organes et ce, à la salle de conférences de l'Institut du rein, dans l'enceinte du CHU Frantz Fanon. Les participants à cette journée ont rappelé le calvaire quotidien des insuffisants rénaux qui sont obligés de subir des séances d'hémodialyse, assez douloureuses et contraignantes, sans que la maladie ne guérisse, alors qu'il aurait suffi de la greffe d'un seul rein pour que l'espérance de vie augmente d'une vingtaine d'années et dans des conditions normales. D'ailleurs certains intervenants ont tenu à dénoncer des pratiques dangereuses pour les malades dialysés, dans les centres privés où les règles d'hygiène ne sont pas toujours respectées, comme la désinfection de la tuyauterie après le passage de chaque malade ou l'utilisation des mêmes instruments pour deux ou trois malades, alors qu'ils ne doivent être utilisés que pour un seul. En Algérie, il existe plus de 22 000 personnes atteintes d'insuffisance rénale et 20.000 d'entre elles attendent une greffe, depuis plusieurs années déjà, et risquent d'attendre, encore longtemps, puisque, selon le Dr Ali Benziane du CHU de Béni Messous, il y a chaque année entre 3.000 et 4.000 nouveaux cas, alors qu'il n'y a que 100 à 150 greffes qui sont pratiquées par an, en Algérie. Pourtant, et selon les intervenants, les capacités de l'Algérie, en matière de greffes rénales sont assez importantes ; l'Institut du rein de Blida pouvant en pratiquer, à lui seul, 500 par an mais n'en a réalisé que 2, durant cette année. Le problème demeure, donc, dans le don d'organes. Nous apprenons, aussi, que la majorité des familles algériennes n'ont pas entendu parler de dons d'organes et aussi bien les hommes de loi que ceux de religion doivent bien expliquer, à leurs concitoyens, ce qu'est le don d'organes dans le cadre de la religion et dans le cadre légal. Enfin, il n'y a qu'à rappeler que la greffe de la cornée n'existe presque plus chez nous depuis que les greffons ne sont plus importés des Etats-Unis et la longue liste d'attente continue de s'allonger.





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