Algérie - Revue de Presse

Blida. Activités culturelles




Décollage immédiat Une fin du mois de février très active à Blida avec tout d?abord une rencontre-débat qui a eu lieu ce jeudi autour de l?école indigène par le biais de l?ouvrage de Kadri Belaribi , De l?école indigène à l?an 2000... et des poussières, édité aux ACL avec l?aide du ministère de la Culture. L?auteur a débattu de l?enfance, du bonheur du savoir, de l?école et ses souffrances et le débat a tourné autour des méthodes, des approches pédagogiques à travers les pays et les temps. « Le certificat de fin d?études primaires est demeuré longtemps un symbole de la réussite sociale. Il était élevé au rang de diplôme, que la famille encadrait et accrochait fièrement dans le salon (lorsqu?il y en avait), pour que chacun puisse admirer la réussite du rejeton, qui devient une réussite collective. » C?est un des nombreux et savoureux passages que l?assistance découvrait à la librairie Mauguin, dans l?espace réservé à l?échange. L?université de Blida accueille la deuxième session de formation en « journalisme scientifique » du 26 février au 1er mars sous la direction de M. Djebbar et avec la participation, entre autres, de M. Mostefaoui. Farid Khodja sortira ces jours-ci son second CD après la nostalgie de janvier 2003 ; en mode Sahli, il interpellera et interprètera y a moulat el aïn el kahla, d?El Mendaci puis Nar houakoum lahab, de Ben Sahla avant de clore avec Ennass rahoum tahmouni. La suite de hwaza qui terminera le CD permettra d?apprécier l?harmonie des sons et des paroles pour El qalb bat sali en raml el maya, de Ben M?saïeb, Nar houakoum telhab l?hib et Ama sebba lahbab. [Pour quelle raison mes amis] pourra être interprétée pour ce qui se passe aujourd?hui et chacun aura sa propre lecture. Ainsi, l?artiste aura atteint un de ses buts : accrocher son auditeur jusqu?à la fin, et c?est tout le plaisir. Abdenour Zahzah vient de rentrer de France - et de l?étranger - avec, dans ses bagages, le documentaire finalisé et mis en bobine sur la ville de Blida. Après Mémoire d?asile dédié à Frantz Fanon où des images poignantes de ces quatre-vingts hectares délimitant l?hôpital psychiatrique de Blida n?avaient pas laissé indifférents les présents aux causeries un certain 8 janvier 2004 dans un espace de 20 m2, Zahzah revient, seul cette fois, montrer la Ville des roses. Sous quel(s) angle(s) sera dévoilée celle qui fut une des localités les plus riantes de l?Algérie et qui... ? Se gargariser d?abord puis le soleil se lèvera. Dans cette fièvre, un homme, Mohamed Bahaz, mène un combat contre sa propre maladie et l?indifférence des autorités. A 63 ans, il fait encore la manche pour se soigner, regrette de ne pas être parti avec les colons, fulmine contre ceux qui l?ont trahi en ne lui payant même pas son dû après ses prestations dans plusieurs festivals et semaines culturelles de Blida et un peu partout dans le pays. Il est reconnaissant envers Denis Martinez qui l?avait inclus dans son programme l?an dernier dans le sud de la France. Comme forme d?aide, Bahaz, le percussionniste reconnu partout, a reçu une attestation lui reconnaissant son « statut d?artiste... dans le besoin » : c?est libellé ainsi par les soins de l?action sociale de la commune de Blida. « Que vais-je faire avec ce papier ? A qui le donner ? Puis-je l?échanger contre des analyses et des radios pour ma prostate ? » M. Bahaz ne tient plus sur place et l?envie lui vient à chaque instant de rompre pochette et canalisation reliant ses reins à l?extérieur. Autre forme de bouillonnement dans une ville qui ne cherche plus ses repères, se laisse traîner dans ce climat rigoureux qu?elle n?a plus connu depuis l?hiver amorçant la révolution libératrice de 1954 et dont on vient de célébrer, dans l?anonymat le plus complet à Blida, la journée du Chahid.

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