Algérie - Revue de Presse


Rapatriement dans la dignité C?est sans doute la fin des tracas pour un certain nombre de familles démunies et qui se retrouvent un jour ou l?autre confrontées à la nécessité de rapatrier le corps d?un des leurs d?outre-mer : une entreprise d?assistance décès chargée du rapatriement des corps, occupant le terrain et se le disputant même à d?autres de nationalités différentes vient d?obtenir son agrément en Algérie et exercera à partir de Blida. M. Adjouri Fouad, un émigré installé en France depuis 1978 et exerçant l?activité des pompes funèbres - créneau extrêmement rare dans notre pays - depuis 1991 à partir de Marseille, a eu l?ingénieuse idée de constituer un dossier ANDI et s?occupe également à partir de cette année et du sol national du rapatriement de la dépouille d?un Algérien que la famille désire enterrer sur le territoire national avec le règlement en dinars. « J?avais observé à l?époque de mes débuts que des pompes funèbres non musulmanes s?occupaient de toutes les formalités et appliquaient un prix que j?ai réduit de moitié dès le départ en calculant tout simplement le coût de chaque opération du rite », dira tout simplement tout fier le directeur d?Euro Maghreb funéraire qui révèlera que les corps non demandés par les familles sont incinérées au bout d?un délai réglementaire de cinq années « afin de libérer des places », sauf si la famille s?achète une place au cimetière musulman, « le seul étant celui de Bobigny ». Gérant de la représentation à Blida, M. Adjouri, 64 ans, compte mener même l?opération de rapatriement des dépouilles d?Européens vers leurs pays, l?entretien des cimetières des cultes chrétien et israélite : « Il faut inciter la prise en charge de ce tabou et instaurer en Algérie le cercueil hermétique qui n?existe pas ainsi que le corbillard. » Ce qui va intéresser les familles algériennes sera la possibilité offerte de faire payer la prestation en dinars pour les non-résidents et même faire payer pour les autres toutes les prestations offertes en Algérie en monnaie locale, « de l?arrivée du corps en Algérie jusqu?au lieu de l?enterrement ! » Il est intéressant d?apprendre que ce marché approche, s?il ne dépasse pas, la somme de plus de 15 millions d?euros par année, encaissés par des entreprises d?outre-mer avec un service que le « nouveau venu » assure accomplir en 48 heures. « J?ai déjà eu à rapatrier des corps que des familles ont enterrés un peu partout en Algérie dans un espace temps ne dépassant guère les deux jours alors que les délais impartis par d?autres arrivaient jusqu?à une semaine », dira fièrement M. Adjouri qui assure le service même pour les pays du Nord de l?Afrique, le Sénégal et les îles Comores. Pour la communauté émigrée, il a institué même des forfaits par le biais d?assurances contractées et qui peuvent voir des familles recevoir un pécule et un accompagnement gratuit de la dépouille. Nouvelles m?urs provenant de la situation de crise, créant des emplois pour quelques personnes et instituant probablement un autre genre d?échanges avec l?autre rive.



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