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Blida
Le parc immobilier de la wilaya de Blida a connu une hausse notable durant les deux derniers programmes quinquennaux, mais la pression des demandeurs de logement, surtout de type social, persiste toujours.A cet effet, le phénomène des habitations précaires continue de se propager anarchiquement sur les bords des oueds et assiettes domaniales abandonnées, et ce, sous le silence des élus et responsables. On peut trouver des bidonvilles à Bouinan et non loin de Oued Beni Azza, entre autres. Les dernières statistiques de la wilaya de Blida montrent, en effet, que le phénomène a pris de l'ampleur et le nombre de familles qui vivent dans ces quartiers insalubres ne cesse de croître. Elles étaient 6511 en 2007 avant d'atteindre 10 025 familles en 2014, et ce, malgré la démolition de 72 groupements de bidonvilles.Par ces statistiques, 3381 familles ont bénéficié d'un logement dans le cadre du recasement et on enregistre 29 nouveaux groupements de logements précaires construits rapidement à l'aide de la tôle de zinc, ce qui nous donne au total 290 bidonvilles. Les causes de ce phénomène de construction illicite sont notamment la crise du logement accumulée, la propagation des propriétés dans l'indivision, la faiblesse des moyens de contrôle, l'absence de dissuasion des autorités, la crise sécuritaire durant les années noires, la prétention et la ruée de certains, les lenteurs des actions de justice qui encouragent indirectement ce mode de construction. Certains se défendent et disent qu'ils n'ont pas d'autre alternative pour se loger.«J'habite au bidonville de Oued Beni Azza depuis 2003, et ce, suite à mon divorce. Je n'avais pas où aller étant rejetée par ma famille, surtout que j'ai un enfant à charge. En 2007, on était 167 familles recensées, alors qu'aujourd'hui, ce nombre avoisine les 500. Les autorités locales sont appelées à intervenir pour donner un logement aux ayants droit et faire le tri. Certains ont même des biens ailleurs et se ?'déguisent'' en démunis pour en avoir d'autres à Blida. Aussi, les bidonvilles sont devenus un fief de la drogue et de la délinquance, au moment où les autorités sécuritaires semblent absentes», témoigne Salima H, agent aux impôts, et de poursuivre : «Ma demande de logement social a été rejetée sous prétexte que mon cas nécessite un recasement. Et ils sont nombreux ceux qui souffrent dans le silence, au moment où les faux nécessiteux affichent leur pauvreté pour tromper les autorités locales.»
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