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Bientôt des prothèses en fibre de carbone



Bientôt des prothèses en fibre de carbone
L'association solidarité des handicapés et victimes des mines de la wilaya d'El Tarf (ASHVM) a organisé mercredi dernier une rencontre entre ses adhérents, du moins ceux qui ont pu faire le déplacement, et les administrations et organismes concernés par une meilleure prise en charge de cette catégorie d'handicapés.Selon Youcef Rafaï, président de cette association, qu'on dit très active sur le plan national et international, nombreuses sont les victimes des mines antipersonnel qui ignorent tout simplement les services qui sont fournis pour la réadaptation fonctionnelle, car on n'a jamais pris la peine de les en informer. Un guide confectionné par le Comité interministériel de suivi de l'application de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel (adoptée en 1999 et signée par l'Algérie en 2001) a par ailleurs été exposé lors de cette rencontre.Les victimes des mines antipersonnel se sont plaintes des procédures longues et éprouvantes pour obtenir des prothèses. Des prothèses qui de surcroît remontent au siècle passé, alors que le monde a fait de prodigieux progrès avec l'application de nouveaux matériaux notamment la fibre de carbone. Comme par un heureux hasard, les participants ont appris qu'à partir de cette semaine, l'installation d'une commission réunissant la CNAS et l'ONAAPH, l'entreprise d'El Kala qui produit les prothèses, va réduire les délais de fabrication.Des prothèses qui selon un autre intervenant vont également connaître une amélioration qualitative avec la signature d'une convention algéro-allemande pour l'acquisition de prothèses en fibre de carbone. Il n'y a pas eu de nouvelles victimes de mine depuis 2011, nous a dit Rebah Salima, chef de projet «mines antipersonnel» à Handicap International en Algérie. C'est dû à la sensibilisation maison qui continue à faire des découvertes d'engins explosifs. L'Algérie a commencé le déminage en 1963, bien avant l'adoption de la Convention d'Ottawa. C'est le premier pays à l'avoir fait pour des raisons humanitaires et non militaires et avec des financements propres.Quelque 9 millions d'engins explosifs ont été détruits. Il devrait en rester entre 2 et 3 millions, selon les estimations, car les données ne sont pas toujours très précises. En tout état de cause, le déminage prendra fin en 2017. Pour l'heure, seule la willaya de Béchar est complètement déminée. Restent celles de Tlemcen, de Tébessa, de Naâma, de Souk-Ahras et El Tarf.


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