Algérie - A la une


Benyounès
Voilà qui ne manquera pas d'alimenter la polémique et de rajouter une couche de discrédit au jeu électoral. L'ex-ministre du Commerce, Amara Benyounès, plébiscité président du Mouvement populaire algérien (MPA) à la faveur d'un changement de statut opéré au cours du premier congrès du parti dont les travaux se sont achevés hier à Zéralda, a, de nouveau, soulevé les soupçons qui entourent presque chaque rendez-vous électoral : une hypothétique distribution des quotas, véritable Arlésienne dont tout le monde parle, mais que personne ne voit.Lors d'une conférence de presse animée au terme des travaux du congrès, Amara Benyounès a ironisé sur l'opposition qui crie à la fraude, mais qui participe tout de même, selon lui, aux élections. "Pourquoi les partis se présentent s'ils sont convaincus qu'il y a fraude ' La crédibilité d'une élection est liée à une forte participation des partis et moi je vois qu'ils sont nombreux à prendre part aux élections. Moi, si je savais qu'il y avait fraude, je ne participerais pas", a-t-il dit avant d'assener : "Ceux qui dénoncent attendent peut-être des quotas." Amara Benyounès relève que les accusations de fraude brandies par l'opposition participent, selon lui, dans une certaine mesure, à décourager les électeurs. "L'abstention, c'est tout ce qui menace les élections (...). Si le taux de participation est faible, les élus n'auront pas de représentativité."Il reste qu'en dépit de ces accusations, le MPA, arrivé en troisième position lors des législatives de 2012, une place qu'il entend au moins garder, ne dissimule pas ses ambitions et son "optimisme" pour constituer une alternative lors des prochaines échéances. "On a vu aux USA, en France, comment les sondages ont été démentis. Il faut avoir de l'ambition. Quand vous avez deux choix en politique, il faut choisir le troisième", a-t-il ajouté, comme pour répondre à la question de savoir si son parti était en mesure de rivaliser avec le FLN et le RND. "Chacun milite pour son parti. Nous avons des divergences avec le FLN et le RND et c'est au peuple de trancher."Peu de temps auparavant, Benyounès avait exhorté ses militants à aller "débattre avec le peuple". "La campagne doit être propre. Quelles que soient les difficultés, nous devons respecter les concurrents. Il ne doit y avoir ni insulte ni diffamation. Nous devons élever le niveau du débat politique pour montrer que nous pouvons être une alternative." Amara Benyounès, qui n'exclut pas la tenue d'un éventuel congrès extraordinaire après les élections "pour permettre l'émergence de cadres", a évacué la question sur un éventuel souhait de briguer la magistrature suprême en 2019. "Nous sommes loin de la présidentielle. Pensons d'abord aux législatives", a-t-il dit.
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