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Benkhalfa
Le ministre des FinancesLe ministre des Finances reconnaît que l'Algérie n'est pas à l'abri d'une forte crise.C'est un Abderrahmane Benkhalfa confiant et serein qui s'est exprimé hier matin sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III. En effet, le ministre des Finances a prononcé un discours des plus rassurants quant à la situation économique du pays. Pour le ministre, l'heure n'est pas à la panique. «Nous ne subissons pas un choc frontal comme c'est le cas de beaucoup d'autres pays», a-t-il tenu à souligner. Abderrahmane Benkhalfa tient à préciser que le pays a réussi à éviter le pire grâce au fait qu'il n'a pas de dettes et qu'il dispose d'une épargne institutionnelle importante. «Ce qui n'est pas le cas des pays qui subissent de plein fouet la chute des prix du baril», soutient-il. Le ministre des Finances estime donc que la situation n'est pas aussi dramatique qu'elle paraît. Dans ce sens, il balaie pour le moment la révision des subventions et le recours à l'emprunt international. «Nous ne sommes pas encore arrivés à ce stade», rassure-t-il. Le ministre des Finances reconnaît toutefois que l'Algérie n'est pas à l'abri d'une forte crise. «Personne n'est à l'abri d'un choc frontal avec la chute des prix du pétrole actuelle», avertit-il non sans mettre en évidence le fait que l'Algérie disposait des «armes» pour amortir le choc pétrolier. Ainsi, pour le ministre, la bancarisation et l'amnistie fiscale que le gouvernement vient de lancer sont des atouts qui doivent permettre à l'Algérie de poursuivre sa croissance et faire face à la crise. «La bancarisation des ressources est une solution adaptée à la situation économique de notre pays», insiste t-il en rassurant les Algériens sur le fait que cette opération ne représente aucun risque pour eux. «Il faut qu'on passe vers une économie qui bancarise et non qui trésorise.Nous avons besoin de ramasser tout l'argent qui est dans l'informel pour maintenir la croissance», fait-il savoir. «L'inclusion financière est une opération bancaire qui s'accompagne de mesures fiscales. C'est une collecte des ressources qui se trouvent en dehors de l'économie nationale. Elles sont récupérées dans le confort, la sécurité et avec la pleine volonté de leurs propriétaires», poursuit-il. «Il n'y a jamais eu à ce jour un Algérien qui a déposé son argent dans une banque et qui a eu des problèmes. Les Algériens ne doivent pas s'inquiéter, en plus, la taxation n'est pas très forte, seulement 7%», ajoute t-il. «Il faut que les 1 300 milliards de dinars de l'informel circulent de nouveau dans les banques. Ce qui devrait permettre au pays de poursuivre sa croissance», atteste-t-il. Le ministre des Finances a également insisté sur la préservation de nos ressources. «Nous sommes un pays à fort potentiel de croissance, il faut donc optimiser nos ressources afin de préserver notre épargne institutionnelle», a-t-il recommandé. C'est dans ce sens qu'il parle d'une guerre contre le gaspillage et l'informel. «Il faut qu'on rationalise les dépenses. Il faut diminuer le phénomène de surconsommation, du gaspillage et de la contrebande», avertit Abderrahmane Benkhalfa avant d'appeler les entreprises à se «secouer» en faisant intensifier l'investissement...Entreprises qui se substitueront à l'importationIl annonce des facilitations fiscalesEnfin! le paradoxe algérien qui met l'importateur et le producteur sur le même piédestal n'est plus. Le ministre des Finances, Abderrahmane Benkhalfa, a annoncé, hier, sur les ondes de la Radio nationale Chaîne III, des facilitations fiscales pour les entreprises qui se substitueront à l'importation. «Des mesures financières sont prévues pour toute entreprise qui se substituera à l'importation», a t-il affirmé. «Toute entreprise qui s'installe dans la substitution aux importations bénéficie de 10 à 20%, en matière d'impôts, aussi bien sur l'IBS, la TAP, l'IRG, la TVA, que sur les droits de douanes», a soutenu le ministre. «Chaque fois qu'il y a un investissement qui se fait en substitution de l'importation, on fait en sorte que l'investisseur gagne en impôt de 15 à 20% par rapport à une importation d'un produit qui vient de l'extérieur et cette voie va être encore renforcée par des mesures structurelles», a-t il expliqué.







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