BENI-SAF: Un conteneur prend feu au port

Un incendie s'est déclaré, vendredi soir vers 19h15, au niveau du quai Est du port de Béni-Saf, sur un conteneur servant de dépôt à un artisan soudeur. A l'origine, un court-circuit électrique survenu sur un appareil. Fort heureusement que l'entrepôt ne contenait pas de bouteilles de gaz pour soudure, une catastrophe aurait été de trop. L'espace est utilisé de cale sèche et plusieurs bateaux de pêche étaient entreposés pas trop loin de la source de l'incendie.

Aussitôt alertés par les services en place (PAF et gardes-côtes), les éléments de la Protection civile de Béni-Saf se déplacèrent sur les lieux et purent maîtriser l'incendie. Cependant, si l'incident n'a pas fait de dégâts matériels importants ni corporels, c'est parce que des précautions ont été prises avant l'intervention, à commencer par la coupure de l'électricité. C'est la raison pour laquelle plusieurs personnes, travaillant de jour comme de nuit au niveau du port, n'ont pas pu retenir leur colère.

«Il existe un seul coffret électrique au niveau de la cale sèche. Certains utilisateurs sont obligés de tirer leurs fils électriques, chargés de courant, sur plusieurs mètres, le plus souvent connectés anarchiquement ou par un simple connecteur «genre domino», dit le premier. «Les fils jonchent le sol, alors gare à celui qui met son pied sur l'un de ces fils, notamment quand il pleut : c'est la mort certaine», ajoute un deuxième. «L'autre fois, raconte un marin pêcheur, un chien m'a sauvé la vie. Il était 4h du matin, il pleuvait fortement, il faisait très noir, et j'allais droit sur ces fils. Le pauvre chien m'a devancé : soudain, je l'ai vu carbonisé à plusieurs mètres du sol».

Ces veilleurs de nuit affirment que c'est surtout la nuit que ce genre de danger les guette. Car même lorsque la journée de travail est finie, la plupart de ces fils ne sont pas débranchés, même lors des jours de repos. Et avant de s'éloigner, l'un d'eux lance: «Aujourd'hui, on a évoqué uniquement le problème de ces fameux fils électriques. Revenez un autre jour, on a beaucoup d'autres choses à vous dire…».