Algérie - Revue de Presse

Une nette amélioration du cadre de vie Béni Saf a fait l?objet d?un forcing des autorités locales en vue d?effacer les stigmates de la clochardisation que son espace urbain a subis au fil des décennies. Ainsi, pour 2004, un programme d?investissement de l?ordre de un milliard de dinars avait-il été arrêté. Aussi, la fin de l?année approchant, n?était-il pas sans intérêt d?aller y voir de plus près et d?établir un bilan physique en compagnie d?un des principaux maîtres d??uvre du programme. La tournée entamée avec le chef de daïra, quartier par quartier, opération par opération, révèle à l?observateur une nette amélioration du cadre de vie de la population. En effet, il y a lieu de rappeler que le défi résidait dans l?élimination d?un retard dans la prise en charge des problèmes, un retard occasionné par une urbanisation anarchique. Ainsi, les Béni Safiens des nouveaux lotissements avaient-ils constamment les pieds dans la gadoue, l?hiver, et la poussière aux narines, l?été. Mais encore, la boue et les rues défoncées rendaient la circulation si malaisée que le ramassage des ordures ménagères ne se faisait plus, d?autant que le parc de la commune n?arrivait plus à répondre aux besoins d?une ville éclatée du fait d?un site accidenté. Ainsi, l?incivisme grandissant et de successives équipes municipales à l?action timorée, les terrains vagues, les falaises et les pentes étaient-ils devenus des dépotoirs enlaidissant affreusement une des perles du littoral algérien. Par ailleurs, l?assainissement et la voierie étant partiellement et mal réalisés sur les hauteurs où la ville s?était étalée, une bonne partie de la fange accumulée dévalait en crue, dès qu?il se met à pleuvoir, vers l?ancienne ville, bouchant ses avaloirs et inondant ses rues. Le diagnostic ainsi établi a rendu nécessaire une intervention en priorité sur les hauteurs. De la sorte, près de 13 km en voierie (trottoirs, avaloirs et bitume) ont-ils été réalisés à travers les quartiers de Boukourdan, Filtre, Sidi Sohbi, ZHUN, cité pavillonnaire et douar Errih. Dans ces mêmes quartiers, pas moins d?une trentaine de bergeries situées en plein tissu urbain, ont été éradiquées alors que de nombreuses décharges sauvages ont été rasées. Selon le projet de programme pour 2005, des espaces verts et terrains de jeux devraient y voir le jour. L?un d?eux accueillera une pépinière en vue d?offrir les plants devant verdir les nouveaux espaces. En outre, les rues bordées de versants vont-elles être confortées, élargies, dotées de trottoirs et de parapets, à l?instar de ce qui a été réalisé le long de la sinueuse rue menant de Sid Sohbi jusqu?à l?ancienne entrée de la ville. Une intervention sur les hauteurs C?est ce qui est en cours de réalisation au niveau de « Plan 2 » et bientôt le long de la route de la poudrière. L?avantage de ces murets qui, au demeurant, structurent avantageusement l?espace est qu?ils sécurisent la circulation des passants et des automobilistes, comme ils constituent des obstacles aux bennes des camions et des tracteurs qui déversaient les gravats et les ordures de nuit. Cependant, malgré l?amélioration constatée, l?effort nécessite d?être soutenu au vu, d?une part, d?autres actions en complément à engager et, d?autre part, des méfaits de l?incivisme. Ainsi, à Beni Khaled, sur un espace à peine nettoyé, un camion a-t-il déchargé des tonnes de gravats sans que personne parmi les riverains ne crie au scandale. De même, si plusieurs bennes à ordures et de nombreux bacs ont été installés à travers les quartiers, il se trouve parfois des sachets pleins déposés à côté plutôt que dedans. C?est dire si la municipalité qui semble s?être ressoudée après une durable et pénalisante fâcherie pour la population, est appelée à mobiliser cette dernière pour sauver la ville d?une clochardisation qui n?a que trop duré. Le maire assure qu?une opération de renouvellement de la composition des comités de quartiers est en cours. Cela aidera à la concrétisation du projet de programme pour 2005. Concernant celui-ci pour 2004, d?importants projets structurants ont été réalisés alors que d?autres vont l?être incessamment, en particulier des travaux de réaménagement du port pour un montant de 500 millions de dinars. Par ailleurs, il y a le transfert à l?extérieur du port du réseau d?assainissement de la ville qui débouche dans le plan d?eau du port, un transfert pour lequel 70 millions de DA ont été consentis. Les travaux débuteront dès que seront débloqués les crédits pour le confortement de la falaise voisinant le port. En fait, le confortement est, dit-on, surtout nécessaire du fait que la houle attaque méchamment le contrebas, ce qui met à terme en danger l?hôpital de 240 lits qui est juché au dessus. A cet égard, la petite route qui passait en dessous est devenue elle aussi impraticable. Pas moins de 200 millions de DA devront être mobilisés pour cette opération de consolidation. Le ministère des Finances a déjà donné son accord de principe. Cependant, l?évacuation des eaux usées du côté de la plage voisine de Sidi Boucif nécessitera la réalisation d?une station d?épuration pour laquelle un dossier a été finalisé. D?autre part, d?autres études et projets sont en cours de réalisation. Enfin, la DUC supervise actuellement la réalisation d?un POS (plan d?occupation du sol) de façon à aérer la devanture du port par des espaces verts et la réalisation d?une pêcherie.
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