Algérie

Belkhadem revient sur les codes communal et de wilaya




«Ils seront prêts avant les législatives et les locales» Invité, ce jeudi, du forum de la radio, M. Belkhadem a annoncé que les codes communal et de wilaya «doivent êtres prêts avant les prochaines élections législatives et locales»... Le chef du Gouvernement a ex-pliqué qu’»un certain dysfonc-tionnement est apparu dans la gestion des affaires locales des communes et des wilayas, en raison du poids des responsabilités confiées aux élus, avec, en contrepartie, une insuffisance des moyens nécessaires à l’accomplissement de leurs missions». Ce «dysfonctionnement», a-t-il estimé, est dû essentiellement «à l’ambiguïté et l’imprécision des prérogatives de l’élu et de la tutelle administrative, qu’il s’agisse du chef de daïra, du wali ou du ministre». Soulignant la nécessité «de définir les prérogatives et les missions de chaque partie, M. Belkhadem a rappelé que le code actuel, promulgué après les élections de 1967, a chargé les communes de lourdes missions, sans leur garantir les moyens nécessaires à leur accomplissement». Au sujet de la loi électorale, le chef du FLN dira que son amendement se fera sur «ordonnance présidentielle ou par la prochaine assemblée législative». Pour lui, le mode de scrutin actuel, bâti sur la proportionnelle au niveau de la wilaya, ne répond plus aux impératifs de la configuration politique actuelle. Dans le même ordre d’idées, il confirme la tenue du référendum sur la constitution, se gardant néanmoins de dire quelles sont les dispositions de l’actuelle loi qui doivent être touchées. «Le FLN aspire à un régime présidentiel avec des prérogatives bien définies et un contrôle clair sur les différentes instances, pour une meilleure gestion de la chose publique», a-t-il soutenu. M. Belkhadem évoque également la possibilité de jumeler les législatives et les locales, «par souci d’économie» pour le pays. «Je n’ai pas débattu, pour l’heure, cette question, ni avec mes collègues du FLN, ni avec le président de la République», a ajouté M. Belkhadem.Par ailleurs, est-il à noter, le changement du gouvernement semble loin d’être une pure invention de la presse en mal de copie. Pour preuve, le Premier ministre a longuement évoqué la question, jeudi matin. Il a, en effet, déclaré avoir manifesté son souhait de voir l’équipe gouvernementale actuelle remaniée, en ajoutant qu’il en a fait part au président de la République, saisi par écrit. Toutefois, a-t-il précisé, la Constitution qui lui confère le droit de proposer le staff gouvernemental stipule que la décision de ce changement est de la seule prérogative du chef de l’Etat. M. Belkhadem s’est, cependant, gardé de donner plus de détail sur ce remaniement souhaité, en particulier les portefeuilles dont il veut changer les titulaires. La balle est donc renvoyée diplomatiquement par M. Belkhadem au président de la République qui paraît, désormais, comme celui qui temporise dans cette affaire. Outre cette question de changement de Gouvernement qui rebondit de fait, le patron du FLN est revenu sur les élections sénatoriales qui ont permis à son parti de remporter la majorité des siéges, non sans dénoncer ce qu’il a qualifié de fraude électorale consistant, selon lui, dans «la vente et l’achat des voix des électeurs». Cela est, déplore-t-il, de nature «à fausser le processus politique et démocratique» et «empêcher l’émergence des compétences». La gestion de ce problème «aurait été plus facile si elle se limitait uniquement à l’élection des membres du Conseil de la Nation, mais la crainte de M. Belkhadem est de voir ce phénomène s’étendre aux prochaines législatives. D’où son appel en direction des partis politiques impliqués dans le futur jeu électoral pour lutter «contre le phénomène de vente et d’achat des voix électorales et l’utilisation de l’influence politique». Evoquant l’exécution de l’ancien Président irakien Saddam Hussein, le chef du Gouvernement a souligné qu’»aucune tension n’est à signaler dans nos relations, que ce soit avec l’actuel ou l’ancien gouvernement irakien», indiquant que l’Algérie «croit aux relations entre les peuples». «Nous ne pouvons pas adopter une autre position que celle du peuple qui a été consterné par l’exécution par pendaison d’un dirigeant arabe», conclut-il, dans cette rencontre avec la presse où il aura été particulièrement prolixe.
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