Algérie - Revue de Presse


«Ouyahia a freiné l’entrée de l’Algérie à l’OMC» Le Secrétaire général de l’Instance exécutive du parti du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, pense que le retour de la stabilité politique au pays «est lié au retour du FLN au pouvoir»... Cette sentence à laquelle personne ne croit vraiment, même son illustre auteur, doit faire des vagues au sommet du pouvoir. D’un revers de la main, il évacue ainsi tous ceux et celles qui ont donné de leur vie et de leurs efforts pour que le pays ne plonge pas dans une spirale de la violence et de la terreur, à savoir les forces de sécurité, l’armée nationale et autres structures sociales de l’Etat qui n’ont pas abdiqué devant le terrorisme aveugle et destructeur. Selon le SG du FLN, les 155 milliards dollars affectés dans le cadre du programme présidentiel ont été affectés sous la «conduite du gouvernement FLN». Le SG du parti au pouvoir est revenu ensuite sur la question de la révision constitutionnelle pour dire que celle-ci peut se faire par «référendum ou par le biais du Parlement», avant d’ajouter: «Certains titres de la presse ont écrit que le FLN voulait la révision de la Constitution parce que je voulais le poste de vice-président. Je vous dis que nous n’avons même pas proposé la création d’un poste de vice-président dans le projet de révision que nous avons soumis au président de la République». Sur la question des arriérés de salaires, Belkhadem a indiqué qu’un groupe de travail commun entre le ministère du Travail, celui des Participations et de la Promotion des investissements et l’UGTA était à pied d’œuvre et «avance bien». Selon Belkhadem, le cadre stratégique de développement, prôné par le FLN, s’articule autour de deux axes: la migration vers un système économique efficient et la restructuration et le redéploiement de l’appareil économique existant. Belkhadem a également souhaité l’émergence d’un marché transparent du foncier économique. «Nous ne pouvons plus tolérer le problème de l’opacité qui existe actuellement», a-t-il souligné annonçant que le gouvernement «va mettre en place, dans les prochaines semaines, une agence d’intermédiaires». Le marché parallèle, la contrefaçon et l’opacité en matière de prix doivent disparaître, selon Belkhadem, faisant observer que la privatisation, annoncée depuis dix ans, «n’a pas donné les résultats voulus». Belkhadem a, en outre, relevé que le rattachement récent de l’Agence nationale du développement des investissements (ANDI) au ministère des Participations et de Promotion des investissements facilite les procédures administratives pour le lancement de nouveaux projets économiques. «Le total des projets inscrits dans le cadre de l’ANDI est passé de 3.280 en 2004 à 6.975 en 2006, équivalents à des investissements de 710 milliards de DA», a-t-il relevé. Sur l’adhésion de l’Algérie à l’OMC, Belkhadem a indiqué qu’elle aurait pu se faire en 1995, au moment de la création de cette organisation, mais elle n’a pas eu lieu «en raison d’un remaniement ministériel intervenu en Algérie à la même période», rejetant ainsi la faute au régime de l’époque et plus particulièrement sur Ouyahia, alors nouveau chef du gouvernement sous Zeroual. Quant à son adversaire direct, Ahmed Ouyahia, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), celui-ci a affirmé que «le RND est une force de proposition et non une force au service du pouvoir», allusion à peine voilée lancée en direction de son frère ennemi le FLN. Ouyahia fera ensuite remarquer que ce sont des hommes, tels Aïssat Idir et Boumediene, qui ont construit l’Algérie moderne et que cette dernière est demeurée debout, durant la terrible décennie noire, grâce au courage d’hommes, comme Abdelhak Benhamouda, qui ont «sacrifié ce qu’ils avaient de plus cher pour la sauvegarde des acquis de la Nation». Le patron du RND renvoie le SG du FLN «à ses chères études» et lui administre au passage un cours d’économie appliquée en soutenant la légitimité de l’augmentation des salaires avec la nécessité de mettre en place les «formules idoines, d’autant que certaines entreprises ne peuvent supporter les charges supplémentaires qu’impliquerait cette mesure». L’autre allié de l’Alliance présidentielle, Boudjerra Soltani, a souligné à propos de l’Alliance présidentielle qu’elle demeure «limitée», en expliquant qu’aucun «wali, ambassadeur ou consul n’est d’obédience MSP». Le Secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Chawki Salhi, a révélé, lui, que sa formation politique est contre «l’ouverture du champ audiovisuel au secteur privé», affirmant demeurer «favorable à une presse publique pour tous les médias». «Nous ne sommes pas favorables aux chaînes de télévisions privées en Algérie, et nous sommes pour une presse publique englobant tous les médias», dit-il. Le premier responsable du PST s’est étonné de voir certains responsables politiques qualifier sa proposition relative à l’augmentation du salaire national minimum garanti (SNMG) à 25.000 DA de «démagogique» et même d’»utopique», affirmant qu’elle est au contraire «réaliste et possible, au vu du pouvoir d’achat des travailleurs et de leurs conditions de vie». Chawki Salhi a appelé à l’ouverture des livres des comptes des banques publiques, et ce, a-t-il précisé, «pour permettre au peuple de contrôler l’argent qui se trouve dans les banques, avec le droit de décision quant à son devenir», affirmant que cela «représente l’unique assurance contre le phénomène de la corruption et une prévention contre des scandales, à l’instar de celui d’El-Khalifa Bank et la BCIA». Moussa Touati, le président du Front national algérien (FNA), a mis en garde contre «la fraude» et affirmé «n’avoir pas vu d’élections transparentes et honnêtes». Il a dans ce cadre accusé des responsables au niveau des daïras de «verser dans la pratique de la fraude lors de telles échéances électorales» comme il a également appelé à «la levée de l’état d’urgence». Le chef du mouvement El-Islah, Mohamed Boulahia, a indiqué que son mouvement fera, prochainement une proposition de loi sur le génocide français en Algérie. Le président du parti AHD-54, Fawzi Rebaïne, a considéré que les droits de l’homme en Algérie «ne sont pas respectés, ni garantis», soulignant que «le maintien de l’état d’urgence réduit l’exercice des libertés et limite l’indépendance du magistrat et étouffe la vie politique». Saïd Farhi
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