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Belkacem Bouteldja n'est plus



Belkacem Bouteldja n'est plus
Le chanteur algérien Belkacem Bouteldja, considéré comme un des pionniers du raï, est décédé mardi soir à l'hôpital universitaire d'Oran à l'âge de 68 ans des suites d'une longue maladie, a-t-on appris mercredi auprès de l'Office national des droits d'auteur et des droits voisins (Onda). Né en 1947 dans le quartier populaire d'El Hamri à Oran, Belkacem Bouteldja se fait connaître dès 1965 avec la chanson Galtlek Zizia, une reprise du patrimoine musical marocain qui fera son succès aux côtés d'autres titres comme Milouda.Il contribue avec le chanteur et musicien Houcine Bellemou à moderniser la chanson raï, notamment par l'introduction d'instruments comme le saxophone et la trompette. Hospitalisé depuis juillet dernier au CHU d'Oran, l'artiste avait confié récemment au quotidien El Watan la grande «précarité» dans laquelle il vivait depuis son retrait de la scène en 1985. Le défunt sera inhumé mercredi en début d'après-midi au cimetière d'Aïn El Baïda, avait indiqué la direction régionale de l'Onda à Oran.Alors qu'il n'avait que 13 ans, il se fait connaître, en 1965, avec un véritable tube, Gatlek Zizia, un 45 tours reprenant Cheikha el Wechma Timouchentia. Multipliant les succès avec notamment Milouda wine kounti, Ya rayi Hiya El Wahrania, SidiEl Hakem, Taliya Rabi bik blni, le défunt, bien que se définissant comme un fidèle du «raï original», se lança dans une véritable aventure, dans les années 1970, avec Messaoud Belkacem Bellemou, pour moderniser ce genre musical, en introduisant de nouvelles sonorités et nouveaux instruments musicaux comme le saxophone, la trompette.Le duo marquera définitivement le «new-raï», ouvrant la voie à de jeunes loups qui deviendront les porte-voix de ce genre et lui donneront à ce dernier une dimension internationale.Discret, humble et pétri de valeurs humaines, le défunt Belkacem Bouteldja vivait, dans le silence et la dignité, sa situation sociale précaire. Sollicité quelquefois pour animer des soirées ou prendre part à des festivals comme celui de Sidi Bel-Abbès, dédié au raï, il vivotait tant bien que mal.Sa situation s'est aggravée, ces derniers mois, avec sa longue maladie. La scène musicale oranaise et nationale a perdu, en la personne du défunt Bouteldja Belkacem, que l'on surnommait Joselito, un de ses meilleurs représentants.


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