Algérie - Patrimoine Historique

Béjaïa, ville d'histoire et de civilisation



Béjaïa, ville d'histoire et de civilisation
COLLOQUE INTERNATIONAL
Béjaïa, le 30 et 31 octobre 2012
Campus Aboudaou
Université Abderrahmane Mira, Béjaïa
Asselden, Saldae, al-Naciriya, Bougie, Béjaïa et Bgayte, des noms qui
renvoient à une ville qui a marqué l'histoire de l'Afrique du Nord, depuis les
temps anciens. Une cité qui a traversé les siècles avec une histoire riche en
évènements politiques et militaires, et en bouleversements économiques et
sociaux.
Longtemps avant le règne de Massinissa, les Phéniciens, peuple de
marchands et de la mer, établirent des comptoirs en Afrique du Nord pour des
raisons commerciales. De nos jours, on ignore toujours les conditions de leur
installation autour de Béjaïa. Sur ce point, les historiens romains et grecs furent
avares en informations.
A l'époque romaine, les données ont changé. L'annexion de l'Afrique du
Nord par Rome attira tout naturellement les regards des auteurs italiens. Les
écrits sur les Berbères abondent. Selon Pline, l'Empereur romain auguste créa la
colonie de Saldae (Béjaïa) après 27 avant J.C ; ce territoire dépendait alors de la
Maurétanie césarienne. Une autre colonie fut créée, à trente km de Béjaïa ; il
s'agit Tubusuctu/Tubusuptu actuelle Tiklat. Durant longtemps, Saldae était un
lieu d'implantation pour les colons italiens.
Les conquêtes se suivent et se ressemblent. Après des siècles de
colonisation romaine, les Vandales débarquèrent en Afrique du Nord, à partir
de 429. Malheureusement, beaucoup d'informations nous manquent sur
l'évolution de la ville sous la domination vandale.
MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR
ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE DE BEJAIA
Faculté des Sciences Humaines et
Sociales



وزارة التعـلين العالي و البحث العلوي
جاهـــعـــت بــــجـــايت

L'arrivée des Arabes au 7e
siècle après J.C, bouleversa profondément
l'histoire du Maghreb. Les Berbères se convertirent en masse à l'Islam mais
résistèrent longuement à l'arabisation. Béjaïa et sa population subirent des
transformations. On sait d'après Ibn Khaldoun que cette population appartient à
Koutama, une tribu berbère présente dans la partie Est du Maghreb central
(Béjaia, Sétif, Constantine, Annaba…) Dépendante du gouverneur de Kairouan,
après l'islamisation du Maghreb, la région de Béjaïa vivait tantôt dans une
liberté totale, et tantôt annexée à une des dynasties qui se sont succédé, et ce,
jusqu'à la période hammadite.
A l'époque hammadite, la nouvelle ville dénommée al-Naciriya voit le
jour. Ce fut le temps de la grandeur. Capitale des Hammadites, à partir de
1090, Béjaïa devint une ville de renommée mondiale. Le fondateur de Béjaïa
Nacer ibn Alinas et son fils al-Mansour déployèrent de grands efforts pour
construire de splendides châteaux dont malheureusement, aucune trace ne
subsiste de nos jours. Le commerce se développa surtout par le biais du port de
la ville et les activités industrielles connurent un grand essor. Béjaïa, ville
d'ouverture et de tolérance devint depuis, un pôle de savoir qui attira des
étudiants et des savants du monde entier. Dans ce sens, elle ouvrit ses portes au
célèbre mathématicien italien Léonard Fibonacci, venu acquérir les sciences
auprès d'un des illustres enseignants de la ville. Au 12e
siècle, Béjaïa accueillit,
à titre d'exemple, le célèbre savant soufi A Boumedien Chouaib (1126 – 1197)
et le chef spirituel des Almohades Ibn Toumert (vers 1117).
En 1152, les Almohades prirent la ville de Béjaïa, sans coup férir. De cette
époque à 1510, date du début de l'occupation espagnole, Béjaïa perdit sa
stabilité. Les conflits pour le pouvoir ne cessent de se répéter. La ville est
dominée pour quelque temps par Ibn Ghania, et reprise par les Almohades, et
plus tard par les Hafsides et les Mérinides ; les tentatives zianides de s'emparer
de la ville, demeurèrent sans lendemain. Cependant, Béjaïa continua à attirer
des visiteurs célèbres (voyageurs, jurisconsultes..) L'exemple d'Ibn Khaldoun
qui y séjourna plusieurs fois entre 1352 - 1354 et 1365-1366, et le maître soufi
Yahya al-Idli (mort en 1477).
Les attaques espagnoles sur les côtes du Maghreb redoublèrent, au début
du 16e
siècle. Après Mers al-Kebir en 1505, Oran en 1509, Béjaïa fut prise en
1510 par les troupes commandées par Pédro de Navarro et ce, en dépit d'une
vive résistance menée par les derniers chefs hafsides. Durant 45 ans, les
Espagnols préservèrent leur acquis et repoussèrent toutes les attaques destinées
à la reprise de la ville.
L'occupation espagnole prit fin en 1555. Attaquée par mer et par terre par
les troupes de Salah Rais, Beylerbey d'Alger, la ville fut prise de vive force.
Rattachée d'abord à la ville d'Alger, l'ancienne capitale des Hammadites fera
partie du beylek de Constantine à partir de 1567. La situation demeura ainsi
jusqu'en 1830.
En 1830, les Français entrèrent à la ville d'Alger. Les villes côtières
subirent le même sort, en quelques années. Béjaïa fut occupée par les troupes
du général Trezel à la fin de l'année 1833. Deux ans après, des quartiers entiers
de la ville furent rasés par la nouvelle autorité en place. Résultat : départ massif
de la population vers d'autres lieux (Alger, Annaba..) et construction
progressive d'une nouvelle enceinte. A l'époque coloniale, Bougie,
dénomination préférée chez les Français, était une sous-préfecture qui
dépendait de la province de Constantine et qui comprenait quatre communes
mixtes (Sidi Aiche, Akbou, Djidjel, Guergour). Tandis que la ville connaît un
développement de ses activités économiques, commerciales et touristiques, des
révoltes secouèrent de temps à autre, l'autorité en place. Depuis le début du 20e
siècle, Béjaïa vivait au rythme de la lutte politique pacifique instaurée par les
militants nationalistes algériens. Les enfants de la ville apportèrent leur
contribution au mouvement national et à la guerre qui va commencer le 1er
novembre 1954.
Que reste-t-il aujourd'hui d'édifices importants de l'ancienne ville c'est-à-
dire d'avant l'occupation française ? Quelques constructions demeurent encore
présentes, témoins du passé glorieux de la ville, il s'agit du Bordj Moussa, de la
Casbah, du Fort Abdelkader, des portes Fouka... Les travaux du colloque
tenteront entre autres d'apporter des réponses sur la nature des transformations
subies par Bejaïa depuis l'antiquité ; le colloque traitera également d'autres
axes.
Les axes du colloque :
* Le port de Béjaïa (ses débuts et son évolution depuis les temps anciens).
* L'architecture de la ville de Béjaïa entre hier et aujourd'hui.
* Béjaïa sous la domination phénicienne, romaine, vandale et byzantine
* Béjaïa, centre de civilisation (époque hammadite, almohade et hafside)
- Régimes politiques
- Activités scientifiques
- Situation économique
- Organisation sociale
- Béjaïa, terre des maîtres soufis
- Béjaïa, point de relais entre l'Orient et le Maghreb.
- Béjaïa et ses relations avec l'Occident (Andalousie, villes italiennes…)
* Béjaïa dans les sources littéraires et iconographiques
* Béjaïa et l'occupation espagnole
* Béjaïa et les Turcs
* Béjaïa à l'époque coloniale jusqu'à 1954.
Les objectifs du colloque
*Initier les étudiants à la connaissance de l'histoire de Béjaïa en particulier et
l'histoire de l'Algérie en général.
* Accumuler les documents et les manuscrits en rapport avec l'histoire de
Béjaïa.
* Faire l'état des lieux des connaissances sur l'histoire de Béjaïa avec un regard
privilégié sur les études récentes.
COMITE SCIENTIFIQUE
Président du comité scientifique : Pr AISSANI Djamil, Université de Béjaïa.
Les membres du comité scientifique
Abrous Dahbia, Université de Béjaïa.
Allaoua Amara, Université de Constantine.
Baizik Salah, Université de Tunis.
Bellestin Xavier, Université de Barcelone
Boubaya Abdelkader, Université d'Oran.
Chachoua Kamel, IREMAM, Aix en Provence.
Di Tolla Anna Varia, Université de Napoli.
Djermoune Hocine, Université de Béjaïa
El Ghaouti Bessenouci, Tlemcen.
Hachi Slimane, CNRPAH; Alger.
Hadibi Mohamed Akli, Université de Tizi Ouzou.
Kinzi Azzeddine, Université de Tizi Ouzou.
Laporte Jean Pierre, CNRS Paris.
Messaci Nadia, Université de Constantine.
Ouatmani Settar, Université de Béjaïa.
Saidouni Nasser el-Dinn, Université d'Alger
Sifou Fatiha, Université d'Oran.
Valérian Dominique, Université Sorbonne
Varia Da Graca Ventura, Portimo –Portugal
COMITE D'ORGANISATION
Président d’honneur du colloque :
Pr. MERABET Djoudi, Recteur de l’Université A-Mira, Béjaïa
Présidente du colloque :
Pr. KAÏD TLILANE Nouara, Doyenne de la Faculté des Sciences Humaines et
Sociales
Président du comité d'organisation
Dr OUATMANI Settar
Les membres du comité d'organisation
Abbaci Madjid, Université de Béjaïa.
Ahouari Zahir, Université de Béjaïa.
Allout Hassina, administratrice.
Amiar Ali, Université de Béjaïa
Baa Bouzid Saliha, Université de Béjaïa.
Bahloul Farouk, Université de Bejaïa.
Berretima Abdelhalim, Université de Béjaïa.
Benkerou Fiadh, Université de Béjaïa.
Bessai Rachid, Université de Béjaïa.
Bouiche Mahrez, Université de Béjaïa.
Cherrad Hicham, Université de Béjaïa.
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