Algérie - Béjaïa

Béjaïa La «solitude» du maire



Publié le 21.01.2024 dans le Quotidien l’Expression

Chaque apc est allée de sa manière pour célébrer la journée de la commune.
Toutes les communes ont été de la fête
La majorité des communes de Béjaïa a célébré samedi la Journée nationale de la commune coïncidant avec le 18 janvier de chaque année, et ce en commémoration de la parution du premier Code communal en 1967. Chaque commune est allée de sa manière pour célébrer cette journée. Si certaines ont opté pour l'organisation de différentes activités de vulgarisation du rôle de la commune dans le développement local, d'autres ont saisi l'occasion pour inaugurer des projets de structures publiques.
La célébration de cette journée a eu également son côté politique avec cet appel pour le renforcement du rôle du maire de la commune et de ses prérogatives. Toutes ces initiatives participent théoriquement à la consécration des principes de décentralisation et de démocratie participative. À Draâ El Gaïd, il y a eu l'ouverture de l'antenne administrative communale au village Taklaït.
À Adekar, il a été question de la pose de la première pierre pour la réalisation d'une cantine scolaire et la mise en service de deux nouvelles salles de classe. À Béjaïa, la commune du chef-lieu de la wilaya a organisé des portes ouvertes sur le rôle de la commune appuyées par une conférence portant sur le même thème. Cette célébration, qui entre dans le cadre de la mise en exergue de l'importance de la commune, structure de base de la décentralisation et espace de l'implication du citoyen dans la gestion des affaires locales, a été l'occasion de souligner le rôle central que joue la commune dans la mise en oeuvre des politiques de l'État.
Cette institution fondamentale de notre structure sociale est le pilier du développement local. C'est «le lien crucial entre les citoyens et les politiques nationales. Elles incarnent la démocratie au quotidien, offrant une plate-forme où les préoccupations locales prennent forme», a indiqué Rabah Meksem, maire de Tifra, dans un appel pour le renforcement des prérogatives des présidents d'APC, mettant en valeur le rôle de l'élu local, et plus spécifiquement celui du maire, d'une importance vitale.
Élu indépendant durant trois mandats, le maire de Tifra sait de quoi il parle lorsqu'il regrette « la relégation du rôle du maire au second plan, avec des conséquences souvent sous-estimées», jugeant «crucial de reconnaître que sans un maire engagé, aucune avancée significative ne peut être réalisée au niveau local».
Dans son plaidoyer, il a relevé «le statut minimisé du maire, le peu de prérogatives qui lui sont accordées et un salaire dérisoire par rapport à la lourde charge de responsabilités qu'implique sa fonction».
Partant, il a estimé «nécessaire de reconsidérer la valorisation du rôle du maire pour diriger efficacement la commune», avant de plaider «pour une reconnaissance accrue du rôle du maire».
Il a lancé l'idée de «la convocation d'un congrès des maires chaque année à l'occasion de la journée de la commune pour favoriser ainsi un dialogue constructif sur les enjeux locaux, une réévaluation sérieuse des salaires des maires, l'octroi des moyens nécessaires, financiers et politiques avec l'espoir de voir la journée de la commune devenir dans le catalyseur d'un changement positif durable pour les collectivités locales».
Arezki SLIMANI

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