Algérie - Revue de Presse


Inquiétude à la cité des 418 Logements Bras de fer entre l?APC de Béjaïa et les copropriétaires de la cité des 418 Logements sise au quartier Sidi Ahmed. L?accroc : des ouvertures que l?APC veut pratiquer sur des voiles porteurs au niveau des rez-de-chaussée (RDC). Les portes envisagées devraient permettre l?aménagement des locaux en question en type F2, conçus dans le plan initial en F3 et F4 suivant le gabarit des logements à l?étage. Ce sont en tout 27 F2 « logements d?urgence » que la municipalité envisage de mettre en place afin d?accueillir des familles en recasement temporaire. Les locataires, rencontrés sur place, disent ne pas s?opposer dans le fond au projet puisque « cela mettra au moins fin à l?insalubrité à laquelle les lieux sont livrés ». Mais visiblement échaudés par la triste expérience de Boumerdès, ils crient au danger. « C?est toute la structure qui risque d?être ébranlée », font-ils remarquer. Leur colère semble attisée par l?absence de dialogue sur le sujet. « Les vides sanitaires constituant des parties communes, notre consultation, voire notre aval est impératif », dénoncent-ils encore en prenant appui sur le décret n° 83-666 du 12 novembre 1983 fixant les règles relatives à la copropriété et à la gestion des immeubles collectifs, et dont un article commande clairement de « ne rien faire qui puisse compromettre la solidité de l?immeuble ». Les contestataires déclarent avoir saisi le Contrôle technique des constructions (CTC) et la Direction de l?urbanisme et de la construction (DUCH). « Tout le monde nous a assuré que l?on ne touchera pas au béton ». Ils exhibent encore une lettre adressée au P/APC en septembre dernier et suite à laquelle le premier magistrat de la ville « a ordonné de ne pas toucher à la structure en béton ». Devant la persistance de l?acquéreur à pratiquer les ouvertures décriées, les copropriétaires comptent se constituer en association et menacent d?entreprendre une action en justice, si un règlement n?est pas trouvé par l?administration. De son côté, l?APC se défend de prendre les choses à la légère. Selon M. Achour, vice-président de l?assemblée, les services techniques de l?APC ont préalablement demandé l?agrément du CTC-Est. Cet organisme aurait émis une réserve, ce qui a nécessité un complément d?étude. Chose qui a été confiée au bureau d?études de la wilaya qui, « se référant au règlement parasismique algérien (PRA), préconise une ouverture de 2,17 cm sur 90 cm avec obligation de renforcement avec un fer en U ». L?étude a abouti à la levée de la réserve par le CTC qui en plus du fait de prévoir le renforcement préconisé recommande à ce que « l?entreprise engagée (...) ne doit en aucun cas utiliser des moyens de piquage lourds ». Tout cela cependant ne rassure pas les copropriétaires pour qui « une telle gymnastique technique soulagerait peut-être 27 familles mais compromettrait la sécurité de 80 autres ».


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