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Béjaïa
Les services de la Gendarmerie nationale ont saisi plus de 1561 kg de kif traité pendant le premier trimestre 2015 dans la wilaya de Béjaïa. Une quantité destinée à la consommation, qui a impliqué 13 personnes arrêtées, dont onze ont été incarcérées.La saisie de cette quantité aurait pu aboutir à l'implication de plus de monde, mais c'était compter sans le «génie» des dealers qui ne manquent pas d'astuces.La drogue ne circule pas que dans les quartiers, les rues et les forêts, elle prend aussi la voie marine. Des colis de kif traité sont acheminés par voie maritime. Et lorsqu'il y a danger de se faire arrêter par les gardes-côtes, les passeurs ou livreurs jettent prestement la marchandise bien emballée en mer, non sans l'avoir dotée au préalable d'une boule témoin ou autres astuces repérables à distance par le système de géolocalisation.Une fois le danger écarté, le GPS fait alors son travail en permettant de repérer d'abord et de repêcher ensuite le colis du fond des eaux. L'astuce est connue des autorités, y compris les gardes-côtes, qui tentent de déjouer cette man?uvre en usant aussi de GPS. Mais la mer est vaste et la côte de Béjaïa est longue.Le «souffle» des dealers également, parce qu'il y a aussi un autre moyen, moins risqué, de faire livrer les colis à terre grâce? aux courants. La drogue est acheminée à travers des couloirs d'eau qui sont connus des professionnels de la grande bleue, jusqu'à s'échouer, comme les déchets de la mer, sur une plage d'où elle est récupérée par les destinataires. Plus besoin des mains de l'homme, si ce n'est celles qui déposent la marchandise dans un courant et celles qui devront la récupérer en fin de parcours. Entre les deux, un seul complice : les courants. Seulement, bien que l'opération soit à moindre risque, ce n'est pas à tous les coups que la livraison est réussie. Il arrive que sur la plage ce ne soit pas les «bonnes» personnes qui sont à l'accueil.En janvier dernier, un paisible citoyen a découvert un colis de 30 kg de kif traité sur la plage d'Acherchour «livré» par la mer du côté de Boukhelifa, sur la côte est de Béjaïa. Alertés, les gendarmes ont récupéré la marchandise sans pouvoir mettre la main sur l'expéditeur.Le commandant de la Gendarmerie nationale à Béjaïa, Ben Oussaïd Lyes, qui a donné cette information lors d'une conférence de presse sur le bilan trimestriel du darak, informe que ce n'est pas là un cas unique. Le même scénario s'est produit récemment sur une plage de Beni Ksila, cette fois-ci sur la côte ouest de Béjaïa, où des gendarmes ont été informés de l'arrivée d'un colis tout particulier.




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