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Béchar
Face à l'inaccessibilité à la majorité des différentes espèces de poissons, notamment la simple sardine dont le prix (450 DA le kg) dépasse tout entendement, l'initiative d'ensemencer, à partir de 2006, les eaux du barrage de Djorf Torba de 200000 alvins de carpes argentées, suivie l'année dernière de 1900000 larves de carpes chinoises, n'a pas entrainé les résultats tant escomptés.En 2013, une pêche de 66 tonnes seulement a été enregistrée alors qu'on estime que la pêche des amateurs pendant le weekend au niveau de l'ouvrage hydraulique concurrence celle des promoteurs aidés par des organismes publics et qui aurait atteint, affirme-t-on, près de 30 tonnes par an. La direction régionale de la pêche interrogée indique, à ce sujet, que les promoteurs font face à une foule de contraintes qui justifierait la maigre production des poissons.Ainsi, la capacité théorique du barrage de Djorf Torba est de 8 embarcations seulement aggravée par l'absence de professionnalisme et autres difficultés, notamment le transport pour commercialiser les produits pêchés (le site situé à 80 km de Béchar). Une situation qui a poussé ces mêmes promoteurs non originaires de la wilaya à abandonner l'activité au profit des résidents qui ne sont pas, selon une source autorisée, imprégnés de culture de la pêche pour prendre la relève.On insiste surtout sur le fait que les investissements réalisés dans ce créneau qui enregistre un grand déficit et dont on souligne l'importance vitale du point de vue de l'équilibre alimentaire, n'a pas été soutenu, avant le lancement des investissements, en amont dans ses divers aspects par une formation préalable des promoteurs, la disponibilité des moyens matériels de pêche, et du transport, ainsi que la stabilité des résidents intervenants etc.Parmi d'autres défaillances, on cite encore la bureaucratie qui continue à jouer un rôle négatif dans l'épanouissement de cette activité de la production de la pêche continentale. Ainsi, le cas édifiant de 5 jeunes formés comme marins qualifiés par l'INSPA de Chlef, et dont les dossiers administratifs pour l'acquisition des embarcations et camions frigorifiques sont toujours, indique-t-on, en souffrance auprès de l'Ansej, est un exemple de cette bureaucratie décriée.Néanmoins, la perspective de la mise en exploitation incessamment de la ferme aquacole de Boukaïs (commune des ksour du Nord) financée par le FNDA d'un montant de 120 millions de DA suscite déjà l'espoir d'un redressement de ce secteur avec une production de 50 tonnes de poissons/an et un nombre indéterminé d'emplois. La ferme de Boukaïs d'eau douce pourrait atténuer le lourd déficit enregistré en matière de production de produits poissonneux.





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