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Beaucoup reste à faire pour sécuriser les routes algériennes



Beaucoup reste à faire pour sécuriser les routes algériennes
Le Forum d'El Moudjahid a organisé, hier, une conférence sur l'hécatombe routière durant le mois de Ramadhan et les premiers mois de mois de l'année 2015. Etaient présents Guemat Mouloud, lieutenant-colonel à la Gendarmerie nationale, Nait El-Hocine Ahmed, commissaire de police, Bernaoui Nassim, lieutenant à la Protection civile ainsi que des représentants de l'association El-Baraka de soutien aux handicapés, dont la présidente Boubergout Flora etAbdelouahab Hamouche, membre et également directeur de la publication Code de la route. Le colonel Guemat, qui a été le premier à prendre la parole, a fait état du nombre d'accidents qui se sont produits au cours des cinq premiers mois de l'année en cours. Selon lui, la gendarmerie a enregistré au niveau national8 154 accidents, 1 336 décès et 14 274 blessés, durant les cinq premiers mois de 2015.En nette baisse par rapport à la même période de l'année dernière avec notamment -14,33% pour les accidents, - 6,38% pour les décès et -14,34% pour les blessés. «Les moins de 30 ans sont les plus touchés par les accidents sur nos routes», a-t-il indiqué. De son côté, Nait El-Hocine Ahmed, a présenté devant la presse, le bilan enregistré par la Dgsn, de janvier à juin de l'année en cours, à savoir 6 840 accidents, 335 morts et 8 100 blessés avec une nette baisse par rapport à la même période de l'année écoulée, soit ? 10% pour les accidents et les décès et ? 2% pour les blessés. En ce qui concerne la première semaine du mois de Ramadhan, la Direction générale de la sûreté nationale (Dgsn) a enregistré au niveau national 245 accidents, 7 morts et 292 blessés. Avec une chute remarquable par rapport à la semaine qui a précédé le mois du jeûne avec notamment - 9% pour les accidents, - 7% pour les blessés et - 46% pour les décès. Pour parer à cette hécatombe routière, «des mesures ont été prises par la Dgsn. Un travail de communication et des campagnes de sensibilisation ont été également menés par les services de la sûreté nationale», a-t-il indiqué, soulignant au passage le rôle des brigades consacrées à la rupture de jeûne dans la sensibilisation des chauffards. «Ces brigades rentrent dans le cadre de la sensibilisation. Ce n'est pas normal qu'un conducteur roule 700 km sans s'arrêter surtout en ce mois de Ramadhan», a-t-il précisé.Ce dispositif vise, selon lui, à modifier le comportement des chauffards. Durant ce mois de Ramadhan, Nait El-Hocine a précisé que 54 personnes décédés en une semaine, 86 autres sur le lieu de l'accident et 29 personnes mortes en trois jours. «Beaucoup de travail reste à faire pour mettre fin à ce phénomène. Et le facteur humain reste le premier facteur qui génère ces accidents de la route avec plus de 90%», a-t-il encore indiqué. Dans son allocution, le lieutenant Bernaoui Nassim a communiqué le dernier bilan des accidents de la route.29 345 accidents, 1 000 morts sur le lieu de l'accident et 34 575 blessés graves avec handicap. Pour Boubergout Flora, le nombre d'accidents est toujours trop important sur nos routes et c'est un phénomène auquel on doit mettre fin car tout le monde peut devenir handicapé à cause de ces accidents. «Nous sommes tous exposés à ce phénomène et la société civile doit s'impliquer», a-t-elle martelé. Mme Flora profitera de l'occasion pour faire appel aux responsable concernés afin d'aider ces handicapés. «Rien que la couche coûte 50 DA, faites le calcul vous-même et vous allez voir combien c'est cher», dira-t-elle. Elle a également fait appel à la ministre de l'Education nationale pour intégrer l'éducation routière dans les manuels scolaire.Lors du débat, les intervenants ont chacun proposé des solutions pour mettre fin à cette hécatombe routière, comme cette remarquable intervention deM. Hamouche Abdelouahab qui a remis en cause les méthodes d'enseignement pour obtenir le permis de conduire. «Il faut revoir l'accès au permis de conduire», a-t-il averti, précisant que «conduire la voiture ça doit être comme piloter un avion». Un autre intervenant, membre d'El-Baraka, parlant de la sanction des chauffeurs qui commettent des infractions, dira que sanctionner pour lui «c'est appliquer la loi».Répondant à une question d'une journaliste, M. Guemat dira que les brigades de la sécurité routière (BSR) ont enregistré 5 000 infractions génératrices d'accidents. Les trois représentants de différents corps des services d'ordre étaient unanimes à dire que «l'état des véhicules et le jeune âge des personnes, qui varie entre 25 et 29 ans, sont à l'origine des accidents de la route en Algérie».Selon M. Guemat, 1 345 accidents, 227 morts et 2 438 blessés ont été enregistrés sur l'autoroute Est-Ouest et 94 530 retraits de permis de conduire ont été opérés durant les cinq mois de 2015. La wilaya d'Alger arrive en pôle position dans les accidents de la route.Y. S.


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