Algérie

Batna, Clôture du festival international de Timgad, Iheb fait briller les étoiles




C’est fini ! Timgad a éteint ses lumières et fait ses adieux, samedi soir, au public du festival qui s’est terminé en beauté grâce à la star égyptienne Iheb Tawfik. La voix d’or du pays du Nil est revenue trois ans après pour rencontrer son public batnéen.

Un public essentiellement féminin venu partager le bonheur de la clôture et découvrir les nouvelles chansons d’amour d’Iheb mais aussi son ancien répertoire qui a toujours la cote. Il faut dire que l’artiste n’a pas été avare avec ses fans et a dévoré la scène pendant deux heures. Les 6000 spectateurs qui ont pu accéder aux gradins étaient subjugués par son charisme et chantaient avec lui la majorité des tubes à l’instar de Habibi et surtout Tetragga fiya que le public a chanté tout seul, sous l’œil étonné d’Iheb. L’affluence débordante à l’occasion de la soirée de clôture a forcé les organisateurs à stopper les ventes une demi-heure avant le lancement du spectacle. Même les familles brandissant les cartes d’invitation ont été renvoyées à la porte tant le théâtre romain ne pouvait plus supporter plus. L’affiche concoctée pour la soirée était certes alléchante mais la clôture a toujours ce goût spécial de Timgad. Avant l’entrée en scène d’Iheb Tawfik, une troupe locale du folklore Rahhaba est passée devant le public. Une petite entorse au programme initial que l’ONCI a dû concéder après le forcing exercé par les membres de la troupe qui sont venus jusqu’à l’hôtel Chelia pour rencontrer le premier responsable du festival et exiger leur programmation. Cela est un échantillon du comportement de l’artiste algérien qui vient lui-même « quémander » une participation au festival de Timgad. Le directeur de l’ONCI, Lakhdhar Bentorki, avait parlé de cette singularité lors de la conférence de presse de l’ouverture et réitéré samedi ce type de problèmes rencontrés avec les artistes locaux. Dans une conférence organisée dans les coulisses, Bentorki a montré qu’il partageait les critiques formulées par les journalistes au sujet de la participation des Algériens qui, à quelques exceptions près (le concert de Houari Dauphin était un grand moment du festival), ont déçu et montré qu’ils n’avaient pas assez de poids pour prendre part au festival de Timgad. Un festival appelé à se hisser parmi les évènements les plus prestigieux, notamment dans le monde arabe qui demeure l’otage d’une sorte de système de quota qui n’obéit pas qu’à des considérations artistiques. C’est ce qui fait aussi que le festival n’a pas une identité propre à lui étant forcé d’accueillir des artistes de tous les niveaux. Quant au public, il a montré qu’il a d’abord soif de spectacles mais aussi qu’il est capable du meilleur comme du pire en fonction de la qualité. C’est peut-être là, la leçon la plus importante à retenir du festival de Timgad.

 


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